Mouhamed Mbougar Sarr : un parcours littéraire entre voyages et réflexions sociales
Plus de trois ans après avoir été distingué par le prix Goncourt avec son roman « La plus secrète mémoire des hommes », Mouhamed Mbougar Sarr revient sur son parcours et ses réflexions dans un entretien avec nos confrères du journal Sud Quotidien. Cet entretien, rapporté par le « Soleil », met en lumière le tourbillon d’activités qui a suivi sa consécration. Sollicitations et voyages se sont multipliés, obligeant l’auteur à traverser une trentaine de pays et à multiplier les interventions en soutien à ses éditeurs étrangers.
Dans cet échange, Sarr évoque la difficulté, partagée par de nombreux écrivains tels que Cheikh Hamidou Kane, de reprendre l’écriture après un grand succès. Pour lui, le prochain livre est toujours le plus important, et « La plus secrète mémoire des hommes » continue de vivre à travers ses lecteurs.
Interrogé sur la polémique survenue au Sénégal après son prix, l’auteur sénégalais explique que ses convictions sur le rôle de la littérature dans le contexte social ont été renforcées. Il insiste sur l’indépendance que doit conserver l’écrivain face aux attentes culturelles de la société, estimant que l’écriture doit d’abord rester fidèle à une vérité intérieure.
L’écrivain puise ses récits autant dans ses souvenirs d’enfance que dans l’observation du réel, cherchant à mettre en lumière les formes de dignité humaine face aux dominations et humiliations des sociétés contemporaines. Intégrant sa culture sérère dans son œuvre, il exprime son attachement à ces racines culturelles comme une part intégrante de son inspiration littéraire.
Quant à ses projets futurs, Sarr n’exclut pas d’écrire un jour en langues wolof ou sérère, une ambition nourrie par des cours de langue qu’il suit actuellement. Bien qu’il garde secret l’objet de son prochain ouvrage, il indique qu’une grande partie se déroulera en pays sérère.
Sarr partage également sa vision pour la politique culturelle que le Sénégal devrait adopter sous son nouveau régime. Il aspire à une politique qui ne considère pas la culture comme secondaire mais essentielle, et insiste sur la nécessité de respecter les artistes en valorisant leur travail.
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