Migrations irrégulières: « Leeral Migration » rappelle le rôle « important » des médias, de la diaspora et de la société civile sur…
Les « migrations irrégulières » étaient au cœur des débats, ce samedi 15 décembre, lors de la conférence internationale de Dakar du programme « Leeral Migration ». Une rencontre dont le thème portait sur les « Nouvelles stratégies de lutte de la diaspora, des médias et de la société civile contre la migration irrégulière ». Le ministre de la jeunesse, Pape Gorgui Ndongue a présidé la séance.
Le projet « Leeral migration » consiste à sensibiliser les jeunes sur la migration illégale-promotion de nouvelles perspectives, informer sur la RFA et les moyens permettant d’y venir légalement sans devoir risquer sa vie dans les océans…
Saliou Guèye, membre de la Diaspora et résidant en Allemagne rappelle que le projet « Leeral migration » est né d’un constat avec ces milliers de jeunes africains qui quittent leur continent pour rejoindre l’Europe, « occasionnant beaucoup de victimes, des jeunes qui meurent dans les océans. Pour nous c’était une raison de nous engager dans ce domaine, de venir au Sénégal, d’essayer d’éclairer les jeunes sur l’immigration mais aussi, avec d’autres experts de la diaspora, de discuter sur les solutions possibles à ce problématique qui gangrène le monde… »
Il rappelle ainsi le rôle « important » des médias, de la diaspora et de la société civile… Selon lui, « nous avons besoin d’information. Les médias ont un rôle important dans la vulgarisation, dans l’information, dans la sensibilisation des jeunes. C’est pour cette raison que nous avons bien voulu les impliquer. Mais aussi les membres de la Diaspora ont un rôle important à jouer. Ils peuvent donner des exemples et parler de leurs vécus aux jeunes… »
Pour sa part, Pape Gorgui Ndongue s’est félicité de cette initiative, troisième du genre. « L’immigration irrégulière fait partie de ces problématiques comme le terrorisme, comme le chômage des jeunes… Nos jeunes qui échouent en mer, qui meurent dans le désert ne méritent pas le sort qui leur est réservé…« , regrette le ministre de la jeunesse qui rappelle que « beaucoup d’initiatives ont été engagées par nos gouvernants… » Donne-t-il le cas du Sénégal avec son « Plan Sénégal Émergeant ».
Non sans pointer du doigt la presse étrangère qui doit informer « juste et vrai ». Ne pas seulement montrer cette « Afrique des guerres, de la famine, des maladies. Au contraire, nous sommes bien évidemment une Afrique dynamique. Une Afrique où la jeunesse a envie de porter les flambeaux de leur continent. La presse étrangère doit, aujourd’hui se saisir des opportunités réelles qui existent en Afrique et d’en faire la promotion… »
Il impute aussi, une partie de la responsabilité, à la diaspora qui, selon lui, ne doit pas cacher « les conditions difficiles » dont ils sont confrontées en Europe, afin de tenter de dissuader ces jeunes désireux de braver l’impossible pour s’y rendre.