La commune de Mermoz Sacré-Cœur a été le théâtre d’une victoire écrasante pour la coalition Pastef Les Patriotes lors des élections législatives anticipées de ce dimanche 17 novembre 2024. Aucun véritable combat n’a eu lieu face à la montée en puissance de Pastef, qui a littéralement dominé ses adversaires, y compris les trois figures de proue de la coalition Samm Sa Kaddu : Barthélémy Dias, Anta Babacar Ngom et Bougane Gueye Dany.
Avec 8 017 voix, Pastef s’impose nettement dans la commune, devançant son poursuivant direct, Samm Sa Kaddu, qui n’a obtenu que 4 331 voix, soit un écart significatif de 3 686 voix. Les autres coalitions, Taku Walu (239 voix) et Jamm Ak Njarin (211 voix), peinent à s’affirmer et demeurent marginales dans le paysage électoral local.
Cette victoire de Pastef est d’autant plus symbolique qu’elle a infligé une série de défaites personnelles aux figures majeures de Samm Sa Kaddu. Barthélémy Dias, maire de la ville de Dakar, a été défait dans son propre bureau de vote (BV N°1, Centre Masse Massaër Niane) avec seulement 138 voix, contre 172 voix pour Pastef. Anta Babacar Ngom, numéro deux sur la liste nationale de Samm Sa Kaddu, n’a obtenu que 63 voix au bureau N°7 du lycée Galandou Diouf, largement devancée par les 179 voix de Pastef. Bougane Gueye Dany, 11e sur la même liste, a également subi une défaite cuisante au bureau de vote N°1 du Centre Liberté 5, où il a récolté 100 voix, contre 183 voix pour Pastef.
L’alliance de Pastef avec Ndiack Lakh a également porté ses fruits. Ce dernier a consolidé la domination de la coalition, notamment au bureau N°5 du lycée Galandou Diouf, où il a récolté un score impressionnant de 222 voix, laissant Samm Sa Kaddu loin derrière avec seulement 98 voix.
Cette victoire éclatante dans la commune de Mermoz Sacré-Cœur illustre non seulement l’hégémonie de Pastef et de ses alliés dans cette localité, mais marque également un recul significatif pour Barthélémy Dias. Déjà battu dans son fief lors de la dernière présidentielle, le maire de Dakar enregistre une nouvelle défaite qui met en lumière l’érosion de son influence, même parmi ses bases traditionnelles.
Le triomphe de Pastef dans cette commune pourrait bien être le reflet d’une tendance nationale, annonçant un changement significatif dans les équilibres politiques. Cette dynamique pourrait redéfinir les alliances et les stratégies des principales forces politiques sénégalaises à l’approche des échéances électorales futures. Pastef et ses alliés s’affirment ainsi non seulement comme une force de rupture, mais également comme une véritable alternative dans le paysage politique sénégalais.