Médias et minorités : L’invite de Tidiane Kassé à la presse…

« Le traitement de l’information dans les médias doit inclure les minorités et prendre en compte la culture de la paix« , selon Mouhamadou Tidiane Kassé. Le journaliste et formateur affirme qu’en tant que médias, nous n’accordons pas d’importance aux minorités.

Monsieur Kassé s’exprimait en marge d’un atelier d’évaluation du projet traitant des questions des minorités. Le programme est déjà allé en Centrafrique, au Ghana et en Sierra Leone ou des minorités qui souffrent de ne pas pouvoir donner leur opinion ont fait face à des journalistes et à des activistes. L’idée étant d’essayer d’améliorer leurs conditions de vie en faisant de sorte que la société s’intéresse davantage à elles.

Dans ces groupes, il y a les migrants. « On parle de migrations depuis très longtemps et les questions autour n’ont pas encore trouvé de réponse. Ils sont des minorités à qui l’on ne donne pas la parole, alors qu’il faut le faire pour voir comment régler la problématique. Ou tout au moins, améliorer les conditions des migrants en les rendant plus visibles dans les médias« , explique Tidiane Kassé, président de l’ONG Fahamu Sénégal.

S’agissant du traitement de l’information, il estime qu’ « il faut renverser la tendance actuelle. La manière dont les questions migratoires sont biaisées ne rend pas les choses faciles... Il ne faut pas se limiter simplement à parler des questions des migrations au Nord, mais il faut aussi parler du Sud« .

La question de la paix aussi est importante et les zones qui ont connu des conflits ont besoin qu’on parle d’elles, en donnant la bonne information. Il s’agit, pour les journalistes, de les accompagner à rectifier les fautes véhiculées sur eux. Dans ce dessein, il faut écouter les populations qui ont vécu des conflits, surtout faire très attention sur le choix des mots et éviter les fake news en ayant des interlocuteurs qui sont habilités à parler des sujets à traiter, ce qui se passe sur le terrain.

« On ne peut pas rester dans son bureau et parler d’un conflit en Casamance« , conclut Tidiane Kassé.

Avec Seneweb

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