Mbagnick Ndiaye, ministre de la Culture : « Les écrivains doivent déconstruire le faux mythe du terrorisme »

Le ministre de la Culture et de la Communication, Mbagnick Ndiaye, a présidé, hier, la rencontre internationale des délégués de l’Union des écrivains d’Afrique, d’Asie et d’Amérique latine. Il a invité les écrivains à continuer de défendre les idéaux de paix et de justice dans le monde.

Le monde est en proie à des tourments qui interpellent toutes les communautés, toutes les sensibilités pour scruter ensemble des horizons s’éclaircissant sous l’effet de la lumière de l’esprit. La mission des écrivains, dans ce contexte, est de poser un regard sur la société, sur le devenir collectif pour servir de boussole qui, loin de l’affolement, aiguille les âmes égarées.

Car, ils « sont les vigiles, les avertisseurs vigilants des craquements invisibles de l’édifice social », a estimé Mbagnick Ndiaye. Il les a exhortés à identifier nos modèles et à les proposer en exemples à imiter et à faire que les emprunts en valeurs humaines soient authentiques et autoréférentiels. Il est de leur devoir, à ses yeux, d’être au chevet des hommes.

La terreur ambiante et la violence physique et morale exercée sur les hommes, les femmes et les enfants confèrent au thème de cette rencontre internationale toute une symbolique et placent les écrivains au cœur du combat pour la paix et pour la réconciliation de l’humanité avec elle-même.

Mieux, « le terrorisme a besoin d’être décrypté par les écrivains pour que le faux mythe qu’il est devenu soit déconstruit totalement et pulvérisé dans les mentalités de ceux-là qui, par insuffisance de culture ou simple folie, portent ce mal », a ajouté le ministre, certain que c’est la voie indiquée pour tendre vers l’harmonie des hommes réconciliés avec eux-mêmes dans un monde où il fait bon vivre.

Il a salué, pour mettre en cohérence le thème et le message vulgarisé dans son pays, la dynamique de l’ Association des écrivains du Sénégal qui a récemment organisé une réunion traitant du rôle des écrivains dans la paix et la sécurité en Afrique et dans le monde.

Les propositions qui en sont issues peuvent, selon lui, durablement aider les autorités étatiques à prévenir certains risques et fléaux aux conséquences plus que périlleuses. Le fonds d’aide à l’édition sensiblement augmenté témoigne de la prise de conscience par les pouvoirs publics du rôle important des écrivains dans la promotion de la paix, de la démocratie, de la justice ; ce sont là des acquis consignés dans la constitution sénégalaise où il est également mentionné que la culture est le ciment de la Nation sénégalaise.

Après avoir délivré le message du premier protecteur des Arts et des Lettres dont « les rapports avec la communauté artistique et littéraire sont un gage de démocratie, de liberté et de paix », Mbagnick Ndiaye a rendu un vibrant hommage aux pionniers et figures marquantes de la littérature sénégalaise.

D’Amadou Mapathé Diagne, premier écrivain d’Afrique noire de langue française, le poète Léopold Sédar Senghor à Mbougar Sarr pour y inclure la jeune génération, il a exalté la constance des écrivains qui, par le sens de l’engagement et de la responsabilité prolongent les idéaux qui ont présidé à la création de l’Union des écrivains d’Afrique, d’Asie et d’Amérique latine. (Soleil)

 

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