Matam: Des factures d’eau impayées depuis 2010 assoiffent la case des tout-petits…

C’est la consternation à la Case des Tout-petits de Matam. La cause, des factures impayées de la part de la municipalité contraignent, dans un contexte de pandémie, les enfants à rester chez eux depuis, bientôt deux mois. D’où cette alerte de Marème Diallo, Directrice de la Case des Tout-petits, mais aussi du représentant du Forum Civil de la région de Matam, Samba Ndiaye.

Deux mois déjà que les enfants de la Case des Tout-petits de Matam ont repris, et difficilement le chemin de l’école à cause du Covid-19. Mais c’était sans compter un autre problème qui les contraindra à rester chez eux. A cause d’une coupure d’eau de la SEN’EAU, ils n’ont fait qu’une semaine à l’école avant que ne survienne cet autre handicap, soit une rupture d’eau, malgré les besoins des enfants.

Cri de cœur de la Directrice…

« Les enfants doivent boire de l’eau. Et c’est avec cette eau que nous faisons l’hygiène. Mais également, dans le contexte de Covid-19, nous avons jugé nécessaire de libérer ces enfants jusqu’à ce que l’eau soit rétablie dans l’établissement« , a réagi Marème Diallo. En effet, explique la Directrice de la Case des Tout-petits, ces factures n’ont pas été honorées depuis 2010. Des factures sous-couvertes de la mairie de Matam. Elle s’étonne que depuis 10 ans, des factures d’une école qui accueille de petits enfants ne soient pas payées. Un cumule qui a fini d’atteindre la somme de 1 million 500.

« Nous devons aider nos enfants…« 

« Nous avons saisi les autorités municipales, académiques, et même une réunion de crise a été tenue au sein de l’école mais, en vain. Les enfants sont laissées à eux même. Ils sont obligés de rester à la maison sous un silence lourd de conséquences des autorités. Nous devons aider nos enfants. Parce qu’ils ont droit à une éducation« , dit-elle, jugeant incompréhensible et inadmissible de voir des enfants « innocents » « opprimés« .

Sur ce, elle lance un appel à toutes les autorités compétentes et toute bonne volonté prête à solutionner à cette situation afin que les enfants puissent retrouver le chemin de l’école.

Factures sont ainsi sous-couvertes de la Commune de Matam…

Une situation qui dépasse même le coordonnateur régional de la petite enfance et de la Case des Tout-petits de Matam qui, non seulement est au courant des faits, mais a, lui aussi saisi la mairie. En effet, ce dernier du nom de Doua Diallo de préciser que la Case des Tout-petits de Matam n’a jamais reçu de facture. Il impute la responsabilité à la municipalité qui devait honorer ces facture à cause du « transfert des compétence« . Ces factures sont ainsi sous-couvertes de la Commune de Matam. Des factures qui, d’ailleurs n’ont jamais été reçues par l’école. Elles étaient, directement envoyées à la mairie qui prétexte un manque de recettes.

Constat…

Un constat que le Forum Civil de Matam dut avoir fait depuis deux (2) mois. Samba Ndiaye, membre du Forum civile de la section de Matam a, lui aussi été interrogé par Senego. « On a vu que les enfants sont toujours renvoyés intermittemment. Ils ont à la Case des Tout-petits une ou deux fois par semaine. Un constat que nous avions fait dès le départ. Et après investigation, on a su que c’est lié à un problème de coupure d’eau. Cela ne concerne pas seulement la Case des Tout-petits de Matam« , précise-t-il.

Alerte aux autorités…

Avant de poursuivre : « Aussi bien la maternelle de ‘Soubalo’ était confrontée à ce problème là« . D’où son alerte auprès des autorités. « Il y a eu des solutions pour la maternelle de ‘Tantadji’. Les cours y ont repris. Et un bon jour, au niveau de la Case des Tout-petits, on se réveille pour constater que les enfants ne vont pas à l’école. Et quand nous les avons posé la question, ils ont dit que c’est parce que leur école n’a pas d’eau… On a fait le tour des autorités compétentes… Il se trouve que c’est un cumul de facture de 1 million 500… On peut comprendre que ce soit, peut être dû au changement de la Sde en SEN’EAU et au changement de chef d’agence, mais ça ne doit pas arriver à un secteur aussi sensible que l’Education« , souligne M. Ndiaye.

Selon, toujours le représentant du Forum Civil à Matam, ce genre de service, particulièrement un secteur public de l’Education n’a jamais connu ce genre de situation. « Ceux qui étaient là étaient vraiment indulgents. Ils étaient sensibles à toute coupure de ce genre de service, particulièrement la Case des Tout-petits qui accueille des enfants qui n’ont encore rien compris« , souligne Samba Ndiaye.

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