Manko tout feu, tout flamme taxe Macky de poltron, Amadou Bâ de fraudeur

La libération de Khalifa Sall et le retour de Karim Wade au bercail, tel semble être l’objectif de la coalition Mankoo Taxawu Sénégaal. Malick Gackou et Cie ont réussi le pari de la mobilisation, hier, sur l’ancien boulevard du Général De Gaulle baptisé Place Vieux Sing Sing Faye. Une mobilisation aux allures de meeting qui s’est tenue dans un désordre parfait. La guerre des pancarte l’a remporté. Cependant la foule a répondu présent.

Le maire de Dakar, Khalifa Sall et Karim Wade, le leitmotiv de la Coalition Manko Taxawu Sénégaal. Même si ces derniers ont brillé par leur absence, l’un en prison, l’autre exilé au Qatar, on peut dire qu’ils étaient les absents les plus présents de cette rencontre. Des pancartes à l’effigie de Khalifa Sall ont encombré le décor, occasionnant un  désordre lors de ce rassemblent aux allures de meeting politique. Les leaders de l’opposition ont répondu présent et n’ont pas manqué de démonter le régime en place.

Pour sa première grande action à Dakar, Manko a réussi un coup de maître. « Non au plan Sénégal emprisonnement »; « Prisonnier politique (2013-2016), exil forcé (2016), président (2019) », pouvait-on lire sur les T-shirts et les banderoles. Fidèle à sa réputation, Barthélémy Dias n’a pas raté le régime. « Que Macky Sall le veuille ou pas, il affrontera Karim Wade, Khalifa Sall, Idrissa Seck et tous les leaders qui sont là. C’est un poltron. Cette mobilisation exceptionnelle symbolise la victoire. Le retour de Karim Wade est une exigence nationale« , peste le maire de Mermoz Sacré-cœur, dans l’Obs.

Me El Hadji Diouf d’enfoncer le clou: « si Macky Sall voit cette mobilisation, il saura que la place de Khalifa Sall n’est pas en prison« . « Emprisonner un adversaire politique, ce n’est pas de la force, mais de la faiblesse. Nous avons des hommes faibles, avec des institutions faibles« , renchérit Thierno Bocoum.

Khalifa Sall et Karim Wade, on n’entendait que leurs noms dans le discours des leaders de l’opposition. Oumar Sarr, et Idrissa Seck n’ont pas dérogé à la règle « Il faut impérativement continuer le combat pour la libération de Khalifa Sall et le retour de Karim Wade. Il faut libérer le prisonnier Sall et ramener l’exilé Wade. Nous allons gagner les élections législatives, continuer la mobilisation et barrer la route à toute tentative de fraude. Ils ont livré des listes d’électeurs falsifiées et incomplètes pour frauder. Nous devons exiger qu’Abdoulaye Daouda Diallo ne soit chargé des élections, il est membre de l’Apr. Il est le fraudeur de l’Apr« , dénonce le coordonnateur du Pds.

Même son de cloche pour Idrissa Seck, leader de Rewmi. « J’avais dit que moment du bilan venu, il n’aura même pas fini de peindre les chantiers laissés par Wade. C’est l’absence de bilan qui légitime l’arrestation d ses adversaires. C’est la seule explication qu’il faut donner à l’arrestation de Khalifa Sall, ainsi qu’à l’exil de Karim Wade. C’est l’absence de bilan qui justifie la manipulation judiciaire contre ses adversaires politiques », regrette Idrissa Seck.

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