Mali: mystérieux crash d’un avion militaire près de l’aéroport de Gao

Récemment, l’armée malienne a connu plusieurs pertes d’aéronefs dans le nord du pays. Un avion militaire s’est écrasé près de l’aéroport de Gao, la plus grande ville du nord du Mali, le samedi 23 septembre. L’appareil aurait raté son atterrissage, aboutissant à un crash spectaculaire marqué par un nuage de fumée important visible depuis l’aéroport de Gao.

Les causes précises de ce crash demeurent pour l’heure inconnues. L’identité du personnel à bord reste également floue. Aucun bilan officiel de l’incident, confirmé par plusieurs sources, n’a pour l’instant été établi.

Initialement, beaucoup soupçonnaient que l’appareil crashé était affrété par le contingent allemand de la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation au Mali (Minusma) basé à Gao. Cependant, cette hypothèse a été écartée. En fait, l’avion qui a raté son décollage est un cargo Ruby Star Iliouchine 76 (Il-76TD Candid) avec l’immatriculation EW-412TH.

Basé en Biélorussie, cet appareil est généralement utilisé par l’armée de l’air russe pour le transport des troupes et du matériel. Il est fréquent qu’il soit opéré par un équipage de sept membres. Officiellement, l’armée russe n’est pas engagée au Mali. Cet avion pourrait donc avoir été utilisé pour transporter ceux que Bamako qualifie d’ « instructeurs » et que les Occidentaux estiment être des « mercenaires du groupe paramilitaire Wagner ».

Cet incident rappelle les circonstances du crash d’un autre avion de l’armée malienne près de l’aéroport de Gao, survenu le 4 octobre 2022. Il n’est pas encore clair s’il s’agit d’un accident ou d’une action des groupes armés en conflit avec l’Etat malien.

Récemment, plusieurs autres aéronefs de l’armée malienne ont subi un sort similaire. Parmi ces appareils figurent un Su-25, 2 L-39, 2 hélicoptères, 1 IL-76 et un drone de reconnaissance. Ce dernier, un Orlan-10, s’est crashé à quelques kilomètres à l’est de Gao et est couramment utilisé par les instructeurs russes pour vérifier les itinéraires à l’avance.