Mali : Le Groupe de soutien à l’Islam et aux musulmans revendique de nouvelles attaques

Mali : Le Groupe de soutien à l’Islam et aux musulmans revendique de nouvelles attaques

Le Groupe de soutien à l’Islam et aux musulmans a revendiqué une attaque contre une base militaire à Bamba, dans la région de Gao, signe d’une situation sécuritaire de plus en plus préoccupante dans le Nord du Mali. Ces derniers temps, les attaques perpétrées par des groupes armés non étatiques se multiplient.

La première attaque, survenue le jeudi 7 septembre 2023, a ciblé un grand bateau de transport nommé Tombouctou qui tentait de rejoindre Mopti via Gao. Les assaillants ont d’abord tiré des roquettes sur le bateau, endommageant ses moteurs et l’obligeant à s’immobiliser sur les berges. L’Etat major a dénoncé un « funeste dessein » des terroristes. Le bilan officiel n’a pas encore été communiqué, bien que plusieurs sources évoquent de nombreuses victimes.

Une autre attaque a simultanément visé la ville de Bamba, dans la région de Gao. Les terroristes ont momentanément pris position dans la ville, occupant même le camp militaire avant de se retirer, emportant avec eux quelques équipements militaires. Là encore, aucun bilan clair n’a été fourni. Le Groupe de soutien à l’Islam et aux musulmans a revendiqué cet assaut sans fournir de bilan.

Depuis un certain temps, un véritable blocus est instauré par les jihadistes sur les axes routiers menant vers les villes de Tombouctou et Gao. Cette situation s’est amplifiée suite au retrait de la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations unies pour la stabilisation au Mali (Minusma), entamé le 1er juillet dernier et prévu pour se terminer le 31 décembre prochain. Malgré la présence de la Minusma, qui n’a pas empêché certaines attaques, son départ laisse un vide sécuritaire.

Finalement, en plus des terroristes, l’armée malienne doit également faire face à une résurgence de l’ex-rébellion. Certains membres n’hésitent pas à appeler à une reprise des hostilités, arguant que l’Accord de paix signé en 2015 n’est plus appliqué depuis près de deux ans.

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