Magistrats politiciens : L’image Sall de la justice sous Macky

Inadmissible dans un état de droit. Des magistrats qui ont jeté leurs robes pour une carrière en politique, sans démissionner. L’argument banal d’une mise en disponibilité servie au profane en contradiction avec la déontologie de cette profession. 

Que dit la Loi sur la disponibilité ?

Selon la Loi organique portant Statut des magistrats, la disponibilité est la position du magistrat qui, placé hors de son cadre, cesse de bénéficier dans cette position de ses droits à l’avancement et à la retraite. Elle est prononcée, soit d’office à la suite d’un congé maladie, soit à la demande du magistrat. Elle entraîne la vacance de l’emploi, précise l’article 59 de la même Loi.

Quelles sont les conséquences ?

En considération de ce qui précède, il est évident que le Magistrat, bien que  bénéficiant de la disponibilité, demeure toujours un MAGISTRAT. Les règles déontologiques régissant sa profession lui sont toujours applicables. Notamment en son serment, en ce qu’il lui est interdit « d’adhérer à un parti politique »,  « de traiter dans les médias des sujets autres que ceux d’ordre professionnel ou technique » (Article 11 et 14 de la Loi organique portant statut des magistrats ).

La mise en disponibilité n’entraîne seulement que la vacance de l’emploi, la suspension des droits à l’avancement et à la retraite, mais le statut de magistrat demeure. Invoquer la mise en disponibilité pour justifier une carrière politique ne relève en réalité  que de la mauvaise foi.

Magistrats politiciens, telle est la réalité de l’image Sall de la justice sénégalaise sous l’ère Macky avec des Amadou Lamine Dieng, Omar Boun Khatab Sylla, Cheikh Issa Sall.