« Lorsque le ministre de la Culture se positionne en fossoyeur de l’action culturelle »

Force est de reconnaître que le département de la culture est pris dans le tourbillon d’une gouvernance qui met en péril le devenir de l’action culturelle et plonge dans le désarroi bon nombre d’acteurs culturels dont le seul tort est d’avoir aimé la culture et vouloir en faire un sacerdoce. Ce qui a motivé l’émotion, la frustration et la déception des vacataires de l’Ecole Nationale des Arts (ENA) du Sénégal. Lesquels depuis Juillet 2020, peinent à rentrer dans leurs fonds après « travail effectué », avec amour et abnégation. Une disposition à la limite choquante, inhumaine et frustrante due au laxisme, mais surtout à l’incompétence d’agents du Ministère de la culture et de la Communication, illustrée par une négligence d’imputation de document administratif à caractère prioritaire transmis par le Ministère des Finances et concernant les conditions et modalités de rétribution des vacataires de l’Ecole Nationale des Arts du Sénégal.

Lequel document n’ayant jamais fait l’objet d’une transmission, voire d’une imputation pour traitement, à l’administration de l’ENA. Outrés et lésés par un tel laxisme cause de leurs déboires, les vacataires e l’Ecole Nationale des Arts (ENA) lancent un cri du cœur qui met en évidence la délicatesse du contexte socioéconomique à laquelle ils doivent faire face. Une situation qui met SE MACKY SALL dans une position inconfortable compte tenu de sa détermination à procéder au redimensionnement et repositionnement de la politique culturelle, indispensable à une action culturelle conséquente et efficiente.

Il ne fait aucun doute qu’il s’agit là d’une réelle méconnaissance par le Ministère de la Culture et de la Communication de la place que l’enseignement et la formation aux métiers de la Culture et de la Communication occupent dans le processus du développement socioéconomique, culturel et environnemental qui se veut intégra, participatif et inclusif. Une situation qui met en évidence du défaut de maîtrise des subtilités de l’action culturelle condition sine qua non de tout projet culturel efficient parce que porteur. Sur le même registre on ne peut comprendre pourquoi les professionnels de la Communication en particulier, et les véritables acteurs culturels en général sont les parents pauvres du Ministère de la Communication.

Il urge qu’il soit rendu à la Culture et la Communication cette place qui leur revient légitimement dans le processus de la gouvernance administrative. Bon nombre de pseudos-cadres du département de la Culture ont préféré évolué dans évolué dans la courtisanerie en adoptant des postures de larbins, pour se positionner administrativement bouleversant ainsi les équilibres qui doivent exister entre les agents et autres acteurs de du développement culturel.

Force est de reconnaître qu’il et a toujours existé, au sein du département de la culture, des forces obscures, voire des lobbies qui songent plus à défendre les intérêts, privilèges et prébendes au détriment d’une mise en évidence des actes posés par le Chef de l’état et allant dans le sens d’une action culturelle compétitive tant au plan national, continental que dans le reste du monde. Des individus qui se servent plus de la culture qu’ils ne collaborent et ne participent franchement à la mise en évidence d’une action culturelle efficiente tel que défini par le Président Macky SALL dans le cadre du Plan Sénégal Emergent (PSE), porté par le Programme LIGGEYAL ËLLËK et impulsé par le Baromètre 5-3-5 communément appelé 535.

Ce qui donne l’impression que département de la Culture et de la Communication ne semble pas jugé nécessaire d’intégrer dans les missions qui lui sont dévolues, l’aspect CRÉATIVITÉ, CULTURE ET CITOYENNETÉ, perdant de vue que cela peut s’effectuer qu’à travers un enseignement et une formation allant dans le sens de la vision de SE MACKY SALL qui n’a de cesse d’œuvrer pour une action culturelle performante portée par une politique culturelle efficiente parce que conséquente. C’est dans cette optique qu’il a prôné et soutenu la mise en place et le fonctionnement rationnel de : « …maisons de la Jeunesse et de la Citoyenneté pour faire éclore les talents » dont l’Ecole Nationale des Arts du Sénégal (ENA) est la précurseur et le maître d’œuvre.

Pour SE MACKY SALL il s’agit de conférer une nouvelle dimension à l’action culturelle en procédant à la création : « …dans chaque département du pays, une maison de la Jeunesse et de la Citoyenneté (MJC) pour aider les jeunes à développer leurs talents, en mettant à leur disposition des outils créatifs et d’éveil autour de notre patrimoine culturel commun. Dans chaque MJC, des sections lettres, musique, arts graphiques et cinéma seront ouverts. Des formations spécialisées dans les domaines des arts et de la culture seront ainsi dispensés…. »

Pour SE MACKY SALLL : «…Un intérêt particulier sera accordé à la promotion de la citoyenneté, à la protection de l’environnement, au respect du bien public ainsi qu’aux idéaux du panafricanisme. Dans le cadre de la Fonction publique locale, en relation avec les Conseils de département et les Municipalités, les sortants de l’Ecole nationale des Arts et les professionnels du multimédia ainsi que des éducateurs spécialisés se verront en même temps offrir des débouchés professionnels. Les MJC fonctionneront dans le cadre des compétences transférées aux collectivités territoriales… ». Une invite à une prise de conscience citoyenne allant dans le sens d’une dynamisation de la créativité artistique et littéraire encadrée et mise en évidence par une action culturelle menée par des hommes et des femmes soucieux d’une émergence culturelle significative qui offrirait, encore une fois, au Sénégal l’opportunité de répondre présent au « banquet du donner et du recevoir ».
Agir autrement en proposant d’autres méthodes de s’insérer dans le processus de développement socioéconomique, culturel et environnemental, reviendrait à méconnaître les missions et attributions dévolues au département de la Culture et de la Communication. Mais aussi et surtout ne rien comprendre à la mise en œuvre d’une Action culturelle conséquente parce qu’efficiente. Une évidence que ne semble pas avoir intériorisé, moins encore intégré, le Ministre de la Culture et de la Communication dans les actes qu’il pose et les actions qu’il entreprend.

* LE COLLECTIF DES VACATAIRES
DE L’ECOLE NATIONALE DES ARTS DU SENEGAL

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