Loi d’habilitation : Plaintes et propositions de la benjamine de l’Assemblée Nationale

Le monde entier fait face, aujourd’hui, à la plus grave crise sanitaire que l’humanité ait connue. Certes, nous avons connu la peste, la grippe espagnole, l’Ebola de par le passé. Mais jamais l’économie mondiale n’a été aussi ébranlée dans ses fondements et dans ses principes. Une crise socio-économique qui a fini par immobiliser toutes les activités professionnelles, imposant ainsi la nécessité de confiner plus de deux milliards six cent millions de personnes à travers le monde.

Du vote de la loi d’habilitation et de l’absence de beaucoup de députés

Notre cher pays, le Sénégal, n’échappe pas à cette crise sanitaire. Plus d’une centaine de cas positifs à la COVID-19 sont, en effet, enregistrés par le Ministère de la Santé. Je profite de cette tribune pour m’incliner pieusement sur la dépouille de Monsieur Pape Diouf, un homme qui a grandement contribué à faire rayonner le Sénégal à travers le monde, surtout dans le domaine sportif.

Je tenais à vous informer que je n’ai pas pu prendre part au vote de la loi d’habilitation qui s’est tenu aujourd’hui, Mercredi 01 Avril 2020, à l’Assemblée Nationale. La décision de réduire le nombre de députés au motif qu’il faut prendre en compte les mesures de précaution est certes louable, mais nous pouvions trouver les moyens de nous organiser afin que tous les représentants du peuple puissent donner leurs points de vue quant à la gestion de la crise sanitaire.

De l’adoption de la loi des nouveaux pouvoirs du chef de l’Etat : Un appel à la clarté !

Je rappelle ici que la loi d’habilitation conférera au Président de la République des pouvoirs exceptionnels qui ne nous permettront pas, à nous autres députés, dans les trois prochains mois d’évaluer l’utilisation des fonds dont le Chef de l’Etat aura à sa disposition. L’Etat d’urgence, même si nous l’acceptons tous, ne doit pas être utilisé à d’autres fins en dehors d’une réponse efficace et efficiente pour protéger le Peuple sénégalais et surtout alléger l’impact socio-économique.

En tant que benjamine de l’Assemblée Nationale, j’inviterais le Président de la République à faire le meilleur usage des pouvoirs que lui confère cette loi mais surtout à commencer à réfléchir à une nouvelle orientation de notre économie post coronavirus. Nous devons tirer les enseignements de cette crise pour construire un Etat capable de créer les conditions de sécurité sanitaire et alimentaire afin de réduire au maximum la dépendance de notre économie à l’extérieur.

A cet effet, une annulation pure et simple de notre dette, ainsi que le chef de l’Etat s’en est fait l’écho, devrait nous permettre :
– de repartir sur de nouvelles bases économiques avec des objectifs d’autosuffisance clairs dans tous les secteurs stratégiques ;
– d’équiper nos 14 régions d’hôpitaux et de postes de santé qui puissent répondre efficacement aux besoins des populations ;
– d’orienter l’éducation vers la formation professionnelle pour avoir les ressources humaines capables de créer une plus-value réelle dans les différents secteurs de notre économie ;
– de payer convenablement le personnel sanitaire qui aujourd’hui est devenu le pilier central de notre Nation ;
– de reprendre notre économie en main à travers un réseau bancaire national solide et qui sera détenu à 65% par des entrepreneurs sénégalais ;
– de sécuriser notre secteur privé national en leur garantissant le contrôle de plus de 70% des marchés de l’Etat ;
– De permettre à chaque région de développer une économie endogène locale basée sur l’agriculture, l’élevage, l’artisanat et la création de TPE, TPI, PME et PMI structurées autour de chaînes de valeurs intelligentes et résilientes.

Et de la riposte nationale contre le covid-19 : message aux populations

Nous vivons, certes, des moments difficiles où nous devons respecter les recommandations des autorités publiques et sanitaires pour sauver nos vies. Mais dans chaque crise nous devons tirer les leçons pour réorganiser notre avenir et renforcer notre conscience collective pour notre survie en tant que Nation.

Je n’ai pas pu voter, mais j’espère que celles et ceux qui l’ont fait en mon nom et au nom de tout le peuple sénégalais ont tenu compte des impératifs de transparence pour éviter tout abus de pouvoir de la part de l’Exécutif.

Notre combat est résolument, de vaincre la COVID-19. Toutefois, notre véritable guerre est de reconstruire notre Nation sur de nouvelles orientations économiques endogènes.

Honorable Députée Marième Soda NDIAYE
Benjamine de la XIIIème Législature.

1 COMMENTAIRE
  • Malick Diallo

    les politiciens ne sont pas de bonne foi disons que ces le bonne foi qui nous manque le serieux nest senegalais le chef detat doit etre ferme avec ces sales politiciens politiciens verreux il dit que sil commettent leur forfaits ya le coude du prèsident il font ce quil veulent cest de lindicipline totale dans ce pays chacun dit mon marbout ya des guides relieusieux qui ne montre pas un bon excemple ce pays est en retard depuis 1960 rien nest bon la bas

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