Loi d’amnistie: « Aucun crime de sang ne saurait être absous », Amadou Tidiane Wone
Non à une loi d’amnistie et au report des élections présidentielles au-delà du 02 avril 2024. C’est l’économie de cette contribution de Amadou Tidiane Wone, envoyée à Senego, dans ce contexte de dialogue national initié par le président Macky Sall.
Dialogue ou monologue ? (Par Amadou Tidiane Wone)
Dans une démarche solitaire insondable, le Président de la République, Macky Sall avance. Seul. Vers la fin de son dernier mandat. Ramant à contre-courant du processus électoral normal et normé qui fonctionne au Sénégal depuis notre accession à l’indépendance, il écrit des pages d’histoire inédites, inattendues d’une personnalité, parvenue au pouvoir par des mécanismes démocratiques éprouvés.
En effet, quoique ponctué de moments de fièvre, de tensions exacerbées parfois, le modèle démocratique sénégalais s’est construit et amélioré progressivement, par l’engagement sincère d’acteurs politiques mûrs et responsables. Au fil du temps, et à la faveur de crises parfois violentes, des hommes et des femmes, du Pouvoir comme de l’opposition, sont toujours parvenus à dépasser les stratégies personnelles de courte vue, pour mettre en perspective la survie de notre nation. Cela nous a valu des consensus forts sur le Code électoral et sur les principaux mécanismes de conquête et de gestion du pouvoir. Contre vents et marées, le modèle sénégalais s’est affirmé comme une référence à travers le monde, malgré quelques zones d’ombres à éclairer…
Hélas ! En ce début d’année 2024, force est de constater, pour le regretter, que pour la première fois à ma connaissance, un Président de la République sortant aura mis en œuvre des mesures dont le Conseil Constitutionnel, lui-même, aura contesté la légalité. En l’occurrence, le décret présidentiel portant annulation du décret convoquant le corps électoral le 25 février 2024 est déclaré nul et non avenu. Le Conseil Constitutionnel, gardien ultime de l’inviolabilité de la Constitution a dit le Droit. Ses décisions ne sont susceptibles d’aucun recours.
Quelles conséquences aurait dû en tirer le Chef de l’Etat ?
Tout simplement, prendre un nouveau décret en tenant compte des jours perdus par son annulation et arrêter une nouvelle date. En lieu et place, le Président Macky Sall s’est engagé dans un baroud d’honneur aux conséquences actuelles graves et à venir insondables.
Au lieu de prendre la pleine mesure des risques imprévisibles qu’il fait courir au pays, le Président se livre à son jeu favori : diviser pour régner ! Au cours d’une conférence de presse taillée sur mesure, Le Président Macky Sall a convoqué la classe politique sénégalaise, la société civile, les chefs religieux, et toute autre personnalité disponible, à le retrouver à Diamniadio pour… dialoguer ! Alors que le seul problème qui se pose est la fixation d’une date pour l’élection présidentielle ! Esquive, contournement de la décision du Conseil Constitutionnel, pied de nez aux 19 candidats qui se sont investis pour satisfaire à toutes les exigences de droit pour figurer dans la liste définitive des candidats à l’élection présidentielle ? Aucune de ces hypothèses n’honore la fonction présidentielle ! Et il va falloir que le pays se mobilise pour dire NON !
Sur les 19 candidats retenus par le Conseil Constitutionnel seulement deux ont répondu à l’invitation du Président de la République. Toutes les personnalités qui ont rempli la salle ne sont que des figurants dans le contexte d’un débat, entre candidats retenus et Président sortant pour s’accorder sur une date en vue de l’élection présidentielle. Le quorum n’est donc pas atteint ! Le dialogue s’est réduit à un monologue entre alliés. Une distribution minutée de la parole à des inconditionnels et autres partenaires en enfumage ne risque pas de faire illusion. Ce pays vaut beaucoup plus de sacrifices que cela !
Respectons le Conseil Constitutionnel !
Respectons les 19 candidats et les citoyens sénégalais qui leur ont accordé leurs parrainages !
Respectons les convenances républicaines !
« Quand l’injustice devient loi, la résistance est un devoir ».
Il est donc temps de se dresser et de dire fermement et résolument :
– Non à une loi d’amnistie qui ne saurait intervenir préalablement à un état des lieux précis de la situation du pays. Aucun crime de sang ne saurait, non plus être absous. Les violences perpétrées sur des citoyens sans défense doivent faire l’objet d’enquêtes sérieuses et des sanctions exemplaires prises.
– Non à un report des élections présidentielles au-delà du 02 avril 2024 !
Ayons le Sénégal à cœur !
Retirer vos cartes d’électeurs pour installer BDDF au palais de la république
Ainsi pouvoir proposer une loi qui efface cette loi d’amnistie qui est une insulte à ces dizaines de vies tuées par les FDS de MACKY
Le fichier
La carte électorale
L’arrêt de l’intervention des fds sur les sorties de l’opposition
Nommer un ministres neutre chargé d’organiser l’élection présidentielle
QUAND L’INJUSTICE EST LOI
LA RÉVOLTE DEVIENT UN DROIT
MACKY NOUS NE VOULONS PLUS DE TOI TU EST UNE MALÉDICTION POUR LE PEUPLE
qu’Allah swt t’accompagne dans ta solitude méritée
De grâce va t’en pour que la paix revienne dans nôtre cher SÉNÉGAL
Seul ,la vérité va triompher.
Pourtant le senegal a perdu 2000 personnes si bateau le joola jour deuil national gay gueureum Wade bamou énerver wathiela arrête tes leçons de morale
Vous êtes d’une pertinence exemplaire Mr Wone
M. Amadou Tidiane WONE était Ministre de la Culture d’un Gouvernement responsable de la plus grande catastrophe de l’Histoire de la navigation civile: le Joola. Plus de 2000 morts. Des familles de victimes avaient porté plainte en France. En parlant de crimes de sang, il aurait dû exiger de faire la lumière sur les plus de 2000 morts. Soyons plus humbles. Moins arrogants. Moins donneur de leçons. Le dialogue n’empêche pas de se dire la vérité.