Locales 2022 : « Entre rejets arbitraires et objectifs, les responsabilités sont partagées… »

Plusieurs listes de Coalitions de l’opposition ont été rejetées par des autorités administratives. Yewwi Askan Wi, la Coalition Gueum Sa Bopp, entre autres, y voit une main suspecte des tenants du pouvoir. Sur sa page Facebook; Cheikh Oumar Sy n’y est pas allé par quatre chemins. L’ancien député accuse la responsabilité de tout un chacun.

Texte in extenso :

Des coalitions de l’opposition sont dans la tourmente entre trahison et irrecevabilité de leurs listes. Chose qui fait réagir l’ancien député Cheikh Oumar Sy qui pointe la responsabilité de tout un chacun dans une note publiée sur sa page Facebook intitulée « entre rejets arbitraires et objets, les responsabilités sont partagées ».

Entre rejets arbitraires et objectifs, les responsabilités sont partagées.

La confection des listes pour les élections locales n’a jamais été une chose facile. En 2014, notre liste a failli être forclose par inexpérience technique et surtout par manque de maîtrise du processus électoral.
C’est pour cette raison que nous avons pris les précautions cette année de commencer les investitures 6 jours avant l’ouverture des dépôts des listes. Cela nous a pris quatre jours pour techniquement rassembler les CNI, les légaliser, faire la saisie des informations et 2 jours pour les vérifications finales. Nous avions une équipe de plus de 8 personnes. 5 ordinateurs, 4 imprimantes et du café en permanence.

Malgré toutes nos précautions, nous avons décelé des erreurs à une heure du dépôt de la liste de notre coalition.

Au-delà des rejets arbitraires qu’il faut dénoncer, les candidats à la candidature ont subi la pression en attendant la décision finale des commissions d’arbitrage des différentes coalitions dont les résultats sont tombés 48h avant la clôture des listes créant ainsi un brande bas énorme et une série de frustrations avec des conséquences néfastes dans la confection des listes.

Dans des délais très courts ( le lundi étant férié pour les légalisations) , les candidats se sont rués, la plupart sans expérience et sans formation, tête baissée, dans la confection des listes oubliant qu’avec les nouvelles CNI, les filiations des parents n’y figuraient pas. Une énorme contrainte à 12h de la clôture des dépôts.

Nous avons déposé en premier avec beaucoup d’appréhension. Dieu merci le sous-préfet nous a accueilli avec beaucoup de professionnalisme et nous a remis notre récépissé de dépôt qui en soit n’était pas une validation officielle de notre candidature.

Si on a en face de soi un appareil d’état capable de vous jouer des tours, il faut toujours se prémunir à l’avance et les leaders de coalition doivent objectivement reconnaître qu’ils ont indirectement participé à la forclusion d’une bonne partie de leurs candidats n’ayant pas pu gérer les conflits très tôt. A leur corps défendant, la gestion des « Grandes » coalitions n’est pas chose facile.

Je déplore plus particulièrement la lachete des mandataires, comme celui de Matam, qui ont délibérément participé à la forclusion des listes de coalitions de l’opposition (YAW plus particulièrement) avec la complicité de certaines autorités ou adversaires politiques.

Une compétition, peu importe laquelle, est avant tout une affaire de gentlemen et de fair-play. Il faudra, dans l’avenir, prévoir des sanctions contre des actes aussi peu orthodoxes.

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