Litige foncier à Saly : Le bras de fer s’intensifie entre la commune et la SAPCO pour la restitution de 3 hectares

Une vive tension oppose actuellement la commune de Saly à la Société d’Aménagement et de Promotion des Côtes et Zones Touristiques du Sénégal (SAPCO) autour d’un patrimoine foncier de trois hectares. Le Collectif pour la défense des intérêts de Saly a tenu un point de presse le week-end dernier pour exiger la régularisation administrative de ce site, initialement prévu pour abriter un centre de santé et un lycée.

Au cœur de ce contentieux se trouve l’absence de titre de bail, bloquant la réalisation d’infrastructures jugées vitales pour les populations locales. Selon les précisions rapportées par Emedia, l’attribution de ces terres remonte à la gestion de l’ancien Directeur général de la SAPCO, Ndiouga Sakho. Moulaye Assane Badji, juriste et conseiller municipal, déplore que la commune n’ait toujours pas obtenu les documents nécessaires malgré cette décision antérieure. Il invoque les textes sur la décentralisation, notamment l’Acte 3 de 2013 et la loi de 1996, pour soutenir que le principe de libre administration des collectivités territoriales est ici remis en cause.

La situation est jugée d’autant plus critique que la commune ne dispose pratiquement plus de réserves foncières. Pape Sylla, président du Collectif pour la défense des intérêts de Saly, a rappelé l’historique de la zone, soulignant que la localité, autrefois rattachée à Malicounda, avait cédé un total de 620 hectares à la société d’aménagement. Il dénonce un manque de retombées économiques et sociales pour les résidents, notant que sur près de 500 employés de la station balnéaire, une infime minorité est originaire de Saly. Face à ce statu quo, les acteurs locaux interpellent directement les plus hautes autorités de l’État, dont le Président de la République et le Premier ministre, tout en annonçant la tenue prochaine d’une marche pacifique pour obtenir gain de cause.

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Un commentaire

  1. La Sapco a loué tout ce qui pouvait l’être ainsi que ce qui ne devrait pas l’être privant presque ainsi les hôtels qui ont pieds sur l’eau de plages de baignades. Se faisant les titulaires de ces baux installent des baraques sur la plage. Imaginez un hôtel investi des milliards avec vue et accès sur la mer pour se retrouver avec un voisin qui a installé un taudis de fortune. Un audit de la Sapco serait la bienvenue.


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