Les précisions sur l’interdiction de rassemblement des expatriés togolais à Dakar

Annoncée en grande pompe avec la présence effective de Nathanaël Olympio, un des leaders de l’opposition togolaise, la marche des Togolais vivant au Sénégal n’a pas eu lieu. La préfecture de Dakar a interdit ce rassemblement des expatriés togolais à Dakar, prévu ce samedi 23 décembre à la place de l’Obélisque. Le motif de cette interdiction reste inconnu des organisateurs.

« Nous avons déposé la lettre pour avoir l’autorisation mais finalement les autorités sénégalaises nous ont interdit ladite marche. Le 9 septembre dernier, nous avons organisé une marche de la place de l’Obélisque au rond point Radio-Télévision sénégalaise -RTS- sans aucun incident », a précisé  Paul Dzadou, le président de l’Union Togolaise du Sénégal et Président du comité d’organisation de cette manifestation. Pour lui, le préfet de Dakar n’avait pas notifié d’irrégularités dans la composition de leur demande. Mais, il souligne que le rassemblement de ce samedi sera suivi de concert.

Le 9 septembre dernier, les Togolais vivant au Sénégal avaient exprimé leur ras-le-bol dans la capitale sénégalaise face au régime de Faure Gnassingbé. Un exploit qui ne sera pas réédité. Ils réclamaient le droit de vote de la diaspora et le retour de la constitution de 1992, lequel texte prévoit un scrutin uninominal majoritaire à deux tours. Ils avaient interpellé le Président de la République sénégalaise, Macky Sall, à agir pour« faire entendre raison à son homologue togolais comme cela a été le cas en Gambie avec Yahya Jammeh ».

Quant aux relations entre les deux pays, le Togo va bientôt ouvrir une ambassade au Sénégal. C’est l’annonce qui a été faite par le président de la République togolaise, Faure Gnassingbé, cette semaine, à l’issue d’une audience avec le ministre des Affaires Etrangères et des Sénégalais de l’Extérieur, Me Sidiki Kaba. Ce dernier était porteur d’un message du président de la République, Macky Sall, à son  homologue  du Togo. Lors de leur tête-à-tête, il a été beaucoup question des relations solides, fraternelles et amicales qui ont toujours prévalu entre Dakar et Lomé.

Les organisateurs n’entendent pas faire un lien entre la visite de Me Sidiki Kaba au Togo et l’interdiction du rassemblement du jour. « Nous ne sommes pas des politiciens, nous sommes de la société civile et nous dénonçons ce qui se passe dans notre pays, si cette interdiction est liée à une question diplomatique, nous l’ignorons. Le Sénégal est un exemple de la démocratie et nous comptons dire haut et fort aux dirigeants sénégalais que la démocratie n’est pas encore installée au Togo.  Nous savons que la diplomatie et la société civile sénégalaise sont fortes, nous les exhortons à nous donner un coup de main », a renchéri Paul Dzadou.  A en croire M. Dzadou, une autre demande sera adressée au préfet de Dakar dans les prochains.

Au Togo, le climat politique est tendu depuis août dernier. Une coalition très soutenue par la population  réclame le retour à la Constitution de 1992 et le départ du président Faure Gnassingbé au pouvoir depuis 2005 et réélu en 2010 et 2015 pour un mandat de cinq ans.

 

 

 

3 COMMENTAIRES
  • GANGSTAPOLITICS

    C’est dommage il fallait les laisser manisfester..Ils ne font qu’exprimer leur mecontement á l’endroit d’un dictateur..#SenegalSolidaire

  • le sage

    Mais Notre dremocracie n exists plus on exile les opposants on emprisonne les candidats aux elecions..Come on Togolaiz.

  • ngokou

    Le Sénégal a peur de ses voisins et des autres pays. Il veut être le pays exemple de liberté mais empêchent les étrangers de s exprimer.Exp Les opposants mauritaniens n’avaient pas pu organiser leur conférences et pourtant on sait que c’est la Mauritanie qui entretenait les rebelles casamancais

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