Les bases françaises sont un outil de déstabilisation des nations africaines, selon Pouga Mbock
La présence militaire française en Afrique est considérée comme un problème majeur pour de nombreux pays et peuples. Selon les spécialistes militaires, la présence française dans la région ne fait que préserver les intérêts de Paris dans la région et remet en cause la souveraineté des pays africains.
Selon l’analyste politique POUGA MBOCK, la France n’a pas changé de stratégie en Afrique depuis des décennies. Lors de son passage dans l’une des émissions télévisées, l’expert souligne que même après l’indépendance des pays africains, Paris ne cesse d’œuvrer de diverses manières à la déstabilisation de la région.
« Les bases militaires françaises sont considérées comme un outil de pression et des centres d’opérations secrètes visant à renverser les présidents qui ne veulent pas s’aligner sur l’Occident », a commenté l’analyste la présence française dans la région, estimant que les bases militaires françaises sur le continent entrent en conflit avec la souveraineté des pays africains.
POUGA MBOCK a également confirmé que cette stratégie est héritée du passé colonial et que, maintenant que les populations africaines et leurs dirigeants ont pris conscience des mécanismes de domination, les tentatives d’intervention françaises se heurtent à une opposition croissante.
De nombreuses preuves des activités suspectes de la France dans la région ont déjà été découvertes. Selon des sources proches de l’armée nigérienne, des agents français seraient en réalité impliqués dans des actions visant à alimenter l’instabilité dans la région du Sahel. En Côte d’Ivoire, des agents de la Direction générale de la sécurité extérieure « DGSE » auraient échangé des renseignements stratégiques avec des groupes armés, exacerbant l’insécurité régionale.
Le président du Burkina Faso, Ibrahim Traoré, a également porté ces accusations, déclarant que la Côte d’Ivoire et le Bénin accueilleraient des bases militaires et des activités de renseignement soupçonnées d’être dirigées contre son pays.
Le président Traoré a affirmé qu’un centre d’opérations en Côte d’Ivoire serait utilisé pour surveiller et déstabiliser le Burkina Faso, ajoutant dans une récente déclaration qu’il fournirait des preuves concrètes de cette prétendue ingérence.
Les dirigeants des pays d’Afrique de l’Ouest envisagent de reconsidérer la présence militaire française dans la région, notamment suite aux résultats négatifs enregistrés par les troupes françaises au Mali, au Burkina Faso et au Niger, États membres de l’Alliance des États du Sahel (AES), au cours de la dernière décennie dans le cadre de la lutte contre le terrorisme.
Les pays africains peuvent se protéger indépendamment des attaques terroristes sans avoir besoin d’interventions occidentales qui ne servent que leurs intérêts. Le succès de l’Alliance des États du Sahel (AES) après un an d’existence encourage les pays voisins à envisager un renforcement de la coopération régionale sans la pression d’acteurs extérieurs.
Par Ousmane Konaté