Le débat du 3e mandat : Au delà des illusions et artifices juridiques, la parole du Maître*

Évident que la solution définitive au débat sur un troisième mandat présidentiel ne dépend que du Maître des lieux et maître du jeu. Aussi, un débat portant sur la limitation du mandat présidentiel est, entre autres, l’œuvre de juristes qui auraient pu nous en priver. En effet, ils sont chargés de rédiger une Constitution, c’est-à-dire l’ensemble des règles qui déterminent l’organisation et le fonctionnement des institutions constitutionnelles et politiques de l’Etat. Un principe reconnu et accepté par la communauté internationale pour tout Etat issu d’un territoire déterminé sur lequel sont implantés des humains soumis à une autorité politique. Ces juristes sont chargés d’élaborer une Constitution, laquelle est la loi fondamentale régissant les rapports entre les gouvernants et les gouvernés, en protégeant surtout ces derniers contre d’éventuels abus de pouvoir émanent des premiers. En termes clairs, ils sont chargés d’élaborer des règles non obscures ni ténébreuses, ne souffrant aucune ambiguïté à la lecture et accessibles à tous.

Bien entendu, il demeure que la Constitution est un acte politique, avant qu’elle ne soit un acte juridique, et se faisant sous la dictée d’hommes politiques avec des choix de gouvernement ; ce qui n’enlève en rien une rédaction claire. Mais le libellé de l’article 27 de la Constitution de 2016 portant sur la durée du mandat présidentiel de cinq (05) ans en est tout autrement. En effet, Il a été diversement apprécié, du fait d’une situation juridique portant sur le mandat de 7 ans en cours, évocable à tout moment. Ainsi, selon l’article 27, je cite : « La durée du mandat présidentiel est de 5 ans. Nul ne peut exercer plus de deux mandats consécutifs ».

Dès lors, constat fait est que l’article ne s’est pas prononcé sur le mandat de 7 ans en cours. Et encore qu’il n’y ait aucune disposition transitoire concernant la question. Pour les partisans dudit article, il faut comprendre le texte dans le sens « du respect des principes démocratiques » ; que le mandat en cours de 7 ans est réglé par l’actuel mandat de 5 ans. Mais, de qui se moque-t-on ? A présent, vous demandez à des hommes politiques le respect des principes démocratiques, alors que, pour eux, la politique est devenue « ce cadre où coexistent et s’affrontent pouvoir et libertés, en vue de la sauvegarde ou de la recherche d’intérêts personnels ». En effet, si la politique est l’art de rendre les peuples prospères, les civilisations florissantes et celui de gouverner les hommes conformément à leurs intérêts le plus général et le plus élevé, force est de constater qu’elle est devenue, à l’instar du travail et avec la vitesse de la lumière, l’unique source, l’unique mesure du bien-être, le critère principal où s’expriment à la fois : la liberté, les talents, les capacités, la base de la formation des hautes qualités morales et surtout individuelles.

En résumé, ayons le courage du constat que l’idéal politique a été galvaudé, biaisé et travesti ; pour dire qu’il est entièrement remis en question. Cependant, pour quelques-uns, il en est tout autrement et de rappeler le Prof Aliou Sow qui disait, je cite : « Je ne me nourris pas de la politique », et le Prof Ameth Ndiaye qui le conforte, je cite : « Il faut avoir les moyens de ses ambitions politiques ».

Cependant, nous ne pouvons plus rester indéfiniment dans l’illusion et l’artificiel. Le moment est venu aux juristes de mettre la lumière sur les textes, fermant ainsi définitivement la porte à ces débats erronés. Aussi, dans un monde regorgeant de constitutions ne souffrant aucune ambiguïté, la question posée est celle de savoir : Pourquoi pas chez nous ? D’autant plus que nous disposons d’éminents juristes, avec de compétences rares, très sollicitées et qui se distinguent régulièrement dans les instances internationales. Mais en tout état de cause, le Président Macky Sall vient de clôturer définitivement ce débat, je cite : « Les gens sont en train d’agiter un faux-débat. Le troisième mandat, on n’y pense même pas.
*Nalla Ndiaye, Doctorant en Science Politique / Ucad

 

2 COMMENTAIRES
  • jaambamba ndiaye

    Ne dormez pas sur vos lautiers : Macky s’est dédit plusieurs fois. C’est à dire qu’il a menti au. Cela veut dire qu’il ne craint pas ALLAH. Car le mensonge est INDINE d’un croyant sincère. Il VA Revenir pour briguer un 3rme mandat. Ne revee pas, Il va le faire et il le fera. L’homme n’est pas un modèle d’éthique et de moralité. Sous ses airs respectables très s trompeurs, il est un MENTEUR FIEFFE, capable de trahir et duper tout le monde. Macky je vous assure n’est pas l’homme propre au sens des des valeurs qui peut faire décoller le SENEGAL.

  • kannman

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