La GC WALLU SENEGAL a fait face à la presse, ce jeudi 17 mars. Ils ont dénoncé, « vigoureusement » ce qu’ils qualifient de « maintien arbitraire du parrainage en violation des décisions de la Cour de justice de la CEDEAO ; l’existence d’un fichier électoral frauduleux ; la mise en place d’un processus et d’un calendrier de révision des listes qui ne permettent pas l’inscription de millions de sénégalais, y compris les primo inscrits« .
D’après eux, « tous ces éléments font que les conditions ne sont pas réunies pour garantir des élections législatives, ouvertes libres et transparentes au mois de juillet 2022 ne sont pas réunies et menacent la stabilité au Sénégal« .
Un délai de six (6) mois…
« Le Président Macky Sall et sa coalition BBY ont décidé de maintenir le parrainage en violation de la décision de la CEDEAO n° ECW/CCJJUD/10/21 du 28 avril 2021 qui, à travers son arrêt instruit l’Etat du Sénégal, à ‘..lever tous les obstacles à une libre participation aux élections consécutifs à cette modification par la suppression du système du parrainage électoral’… Mieux, un délai de six (6) mois, à compter de la date de notification a été imparti à l’Etat du Sénégal par la Cour de Justice de la CEDEAO pour l’exécution de la décision. La Cour de Justice de la CEDEAO a ordonné clairement au Sénégal le retrait du système de parrainage« , a rappelé la Coalition Wallu.
Suppression immédiate du parrainage…
Sur ce, ils dénoncent « toute tentative de forcing et exige la suppression immédiate du parrainage. La GC WALLU SENEGAL considère que le parrainage ne devrait pas refaire surface. Car, notre pays ne peut plus continuer à piétiner sa signature aux plans sous régional, régional et international. Le peuple du Sénégal tout entier doit rejeter cette attitude peu digne par laquelle la décision de la Cour de justice de la CEDEAO n’est appliquées, lorsque par ailleurs, Macky Sall fait preuve de promptitude dans l’application ‘’sans délais’’ des sanctions contre le Mali« .
Conformément aux dispositions réglementaires…
D’après eux, « les dernières élections locales ont démontré des failles que nous avons toujours dénoncées dans le système électoral. En effet, le fichier actuel n’a pas été vidé des anomalies, fraudes et manipulations constatées dans l’ancien fichier« . Une opération qui permettrait d’accéder au fichier électoral conformément aux dispositions réglementaires, de corriger toutes les irrégularités liées à la production de cartes d’identité sans données électorales et de cartes avec données électorales en dehors des périodes légales et en dehors des commissions administratives régulières ainsi que l’existence de données biométriques corrompues.
« Le truquage des processus électoraux et des résultats des votes au Sénégal apparaît comme une constante des pratiques du régime de Macky Sall dont il convient de rappeler sans être exhaustif : la perte de fiabilité du fichier électoral enregistrant de nombreuses modifications hors période de révision des listes, le refus de mettre à disposition le fichier électoral avant les élections conformément à la loi, les périodes très courtes de révision électorale pour empêcher l’inscription des jeunes. Pour la seconde fois, l’Etat du Sénégal ouvre les inscriptions mais dans des délais qui sont limités dans le temps et géographiquement, ce qui ne permet pas d’avoir un fichier représentatif« , poursuit la note.
Exigences…
Dans la même foulée, la GC WALLU SENEGAL exige le prolongement de la durée des inscriptions sur les listes électorales pour permettre notamment aux primo votants et autres d’user de leur droit. Mais aussi demande à la Cour d’Appel de Dakar de vider ce dossier et de dire le droit en dehors de toute pression politique.