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L’école sénégalaise, (re) prise en otage par un terrorisme syndical… par Alioune !badara NIANG

L’école sénégalaise, (re) prise en otage par un terrorisme syndical… par Alioune !badara NIANG

Trop débordé par le travail, je reprends néanmoins la plume pour pousser un grand cri de colère face au drame (grèves, manifs, arrêts intempestifs, mouvements d’action et autres débrayages et on recommence… !) que vit actuellement l’école sénégalaise, (re) prise en otage par un terrorisme syndical incarné par de versatiles et insouciants enseignants : assez, Mesdames, Messieurs les enseignants, libérez l’école ! M’enfin !

Voilà la vérité brûlante. En évoquant cette crise scolaire, nous couvrons évidemment tout l’ensemble éducatif sénégalais qui, à l’inverse d’un tableau croquignolet dont nous rêvions tous, c’est un péril (aïe !) qu’il nous sert. Rien n’à espérer alors ou peu ? La situation est sans ambages et le constat inévitable : L’école est mise à mal (ce qui signifie authentiquement sacrifier toute une génération) et cette débilité incombe uniquement à ces syndicalistes de la déséducation » et de l’ignorité réunies, à moins dire. Ils continuent d’être le problème et la solution à la fois. Scrogneugneu, c’est ainsi et on n’en démordra pas. Sacristi schizophrénie !

On s’attendrait donc à ce que nos «enseignants grévistes», saisis de quelque remords, fissent leur mea culpa. Point du tout. Il nous faut, selon eux, agir de toute urgence pour sauver l’École (oublient-ils leur fixation sur l’indemnité de logement ?). Mais que fait-on justement depuis des années, si ce n’est «agir de toute urgence pour sauver l’École» ? Agir fort bien, mais pour quoi faire ? Pour faire pire encore si c’est Dieu possible ? C’est bien triste, et ne mène à rien ! On voit le résultat : Malgré un effort financier important consacré à l’instruction (l’Éducation nationale engloutit plus de 40% du budget de l’État), le niveau des jeunes sénégalais continue de dégringoler comme nous le rappellent cruellement les piètres performances enregistrées aux différents examens et concours nationaux. L’école sénégalaise est donc coûteuse et peu efficace. A mes yeux, la réponse n’est pas agir en urgence mais juste se conformer aux engagements souscrits.

Eh oui, vous l’aurez bien compris, la symphonie de couacs qu’est la partition syndicale dans la recherche de solution de sortie de crise, explique clairement qu’après la décision de suspendre son mot d’ordre de grève, le grand syndicat (un vrai faux grand saint diktat) des enseignants, comme un coup de tonnerre dans le ciel bleu, de faire volte-face en décidant de poursuivre son entêtement, à savoir continuer de privilégier des intérêts purement et bassement pécuniaires, au détriment de l’avenir d’innocents enfants. En saignant l’école, le grand syndicat a chanté encore bigrement faux après avoir longtemps chanté le mantra du manque de considération des autorités à son égard ! La raison invoquée que l’Etat n’aurait pas respecté ses engagements, beaucoup de salaires d’enseignants ayant été suspendus, n’est qu’un avatar de plus, excusez du peu. L’inanité de la «ponction des salaires », si l’on peut qualifier ainsi un tel salmigondis et une telle indigence intellectuelle, est sans pareille.

C’est devenu un secret de polichinelle que les revendications alimentaires prônent sur le syndicalisme militant (zut alors !). Tous ces rentiers enseignants, ne pensent qu’à leur confort, refusent de voir ce qui se passe dans le pays, ils vivent dans leur monde et méprisent ceux qui bossent dur pour gagner leur salaire (oh noes !). Quelle honte de travailler se disent-ils sous cape. Pathétique !

Voilà hypocritement  le désabusement ! C’est parfaitement con et c’est aussi parfaitement Sénégalais dans l’esprit et je n’exagère pas du tout en assimilant ce retournement syndical à l’impossibilité de faire boire un âne qui n’a pas soif , ou plutôt un grand syndicat, propre-à- rien et dont sauver l’année scolaire semble être sa dernière préoccupation. Alors, respecter sa parole donnée, non, il n’en a cure. Absolument rien à carrer.

Ah, qu’on est loin des temps où l’on glosait souvent sur le dévouement quasi sacerdotal de l’enseignant sénégalais ! Le mythe de l’école, longtemps fabriqué par ses adversaires est atteint. Le piètre, le mou et le fadasse ne sont plus seulement un but accepté par défaut, mais en deviennent comme ouvertement recherché, avec gourmandise. Et tous empreints de leur confortable illusion, les enseignants en profitent pour demander à être entièrement payés, à ne pas être ponctionnés des jours non travaillés. Quelle ineptie ! Si c’est le comportement qu’attendent les Sénégalais de ceux à qui ils confient leurs enfants, définitivement, ce pays est foutu. Sinon, qu’ils exigent de ceux qui feront apprendre leurs leçons aux Sénégalais de demain qu’ils tirent préalablement les leçons de l’histoire.

Même si re-paf, une autre décision de levée définitive du mot d’ordre de grève semble viser et  diviser le grand syndicat (la fin du show effroyable ?), je n’hésiterai pas à constater encore une fois le délitement avancé de nos enseignants, et leur déconnexion du réel, à nouveau prouvée par cette enfilade de bouffonneries en yoyo (d’un coup on lève, d’un autre on poursuit) ! Si la situation de l’école n’était pas à ce point préoccupante, on pourrait presque trouver ça drôle. Ou troll, disons, tant tout ceci apparaît comme une manœuvre pour narguer le peuple, se foutre de lui.

De tout ce qui précède, on le sait: les élèves sont inquiets et désespérés.  L’école sénégalaise n’est pas le temple du savoir qu’ils ont pu rêver. Pire, elle est devenue une officine de l’anti valeurs, un champ de bataille de syndicalistes débridés. Cependant, à force de ne pas tenir compte de la réalité, à force d’agacer ceux qui payent pour ces clowneries, à force d’occuper le terrain avec une fanfreluche de plus en plus irritante, il va arriver un moment où le décalage sera amplement suffisant pour justifier le rejet par tout un peuple d’une corporation jadis fierté nationale.

Il urge de déringardiser ce syndicalisme terrorisant. Et ce qu’il faudra bien « adoucir » à grand coup de réformes, ce seront les enseignants eux-mêmes : trop contraignants pour les élèves, trop coûteux pour l’État, trop pénibles pour une société qui n’en peut plus. Donc, même si par extraordinaire, la reprise est effective ce lundi, cela ne changera rien !

Alioune Badara NIANG

aliounebadaraninagjunior@gmail.com

12 COMMENTAIRES
  • sall

    l'etat doit faire très attention aux enseignants car politiquement ils sont très bien. se qu'ils ont fait à l'ancien régime est une leçon. la méditation est importante dans la vie.

  • sowpoulho

    même s'il faut dénoncer quand même cette rivalité malsaine entre syndicats d'enseignants qui sous-tendent les mots d'ordre de gréve,d'ou l’impérieuse nécessité pour l’État d'organiser une élection de représentativité

  • sowpoulho

    monsieur niang décortique les conséquences de toute une chaîne,mais n'a pas décortiqué les causes et dysfonctionnements qui ont occasionné tout cela.comme quoi senegalais khamoul kou toogn mais kou fayou la kham.Si l'etat payait les indemnités d'examen a temps,si les agents de la fonction publique(qui doivent etre sanctionnés aussi) traitaient les dossiers de la carriere des enseignants normalement pour éviter les grosses lenteurs administratives,si en résumé l’État avait respecté tous ses engagements tenus avec les syndicats d'enseignants sans dépasser de très loin les délais,si le gouvernement sall ne s'etait pas obstiné ,dans la meme lancée du gouvernement du president wade, a discriminer davantage ses agents,jetant de l'huile sur du feu deja bien attisé,si vraiment le train etait arrivé a l'heure aucun enseignant n'aurait eu le culot de soulever le plus petit doigt,essayons d'analyser les choses objectivement sans verser dans les grandes émotions mr niang,merci pour votre contribution quand même,

  • Pitié

    Rien que des propos d'aigris et de jaloux venant de gens ingrats a limage de ce alioune badara formés par cette même école qui est aujourd'hui piétinée. L'avenir de cette école est le cadet de vos soucis, des pions souvents a la solde de politiciens véreux. Le peuple doit reconnaissance aux ensegnants.

  • mboup

    IL N' Y A PLUS DE CONFIANCE ENTRE LES ACTEURS DE L’ÉCOLE MINÉE PAR LA POLITIQUE.IL FAUT TOUT FAIRE POUR SAUVER L’ÉCOLE PUBLIQUE .

  • gueye

    félicitations et encouragements. Alioune il faut que l'État prenne ses responsabilités et oblige ces preneurs d'otage a abdiquer.

  • babacar gaye

    Bravo et merci pour cet article! Les enseignants sont egoistes, les enfants leur importent peu tout sauf des educateurs vous faites la honte de ce pays

  • bouba

    que des conneries dans vos propos. laissez-nous tranquille

  • Xeme

    Ceux qui soutenaient la radicalité des enseignants contre Wade (Macky Sall en tête), parfois depuis 12 ans, sont les mêmes qui demandent de sanctionner les grévistes (Latif Coulibaly), et plus bizarrement, ce sont les mêmes qui, pour justifier leur position contre les grévistes, rappellent que Wade a tout fait pour les enseignants. Décidément lorsqu’un lavage de cerveau, par les médias, réussit, vous avez entre les mains une masse humaine à laquelle il est possible de tout dire et d’activer pour n’importe quelle direction.
    Aujourd’hui, on le voit, la médiatisation est lancée pour monter le peuple contre les enseignants, et c’est la même médiatisation qui était lancée sous Wade pour faire soutenir les enseignants par le même peuple. Pour dire que le vrai combat à mener est celui contre l’élasticité de ces médias. Et je sais que les cadres des CUSEMS et autres syndicats d’enseignants sont bien placés aujourd’hui pour me comprendre. Pour comprendre la force médiatique de diabolisation du pouvoir Arc en Ciel, il faut le vivre. On voit donc que secteur après secteur, ce que Sidi Lamine définissait par « dictature médiatique » sévit.
    C’est le combat à mener, c’est ce qu’il nous faire comprendre au peuple victime. Parce que autrement nous nous retrouvons avec un peuple vulnérable aux assauts extérieurs. Les méthodes du pouvoir Arc en Ciel sont, en soi, moins dangereuses pour le bénéfice de ce pouvoir que parce qu’elles façonnent un peuple à la merci des prédateurs extérieurs. Un peuple vulnérable de ses dimensions économiques, culturelles et religieuses, parce que façonné pour le soutien d’un pouvoir et du coup rendu vulnérable, puisque ce soutien de ce pouvoir exige nécessairement l’inculture.
    Exemple, comparez ces deux Mamadou Diouf, celui de 2011 et celui de 2015.
    tinyurl.com/o8wlbgu
    tinyurl.com/om8ahvu
    Ceux qui suivront mon regard comprendront que la LD et les assises nationales de sont pas loin.

  • Dégout

    Ce torchon mal inspiré ne merite pas de figurer sur cette page. Ce n'est qu'un buvard tacheté de débilité et d'impertinence. Va !

  • baye moussé

    Jalousie ou myopie intellectuelle quand tu nous tiens !

  • insanités

    ou va notre cher pays avec des sois disant intellectuels qui n'ouvrent la bouche que pour insulter comme ce petit Aliou badara

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