« Le temps de l’alternance générationnelle ! » (Par Ndiaga Sylla)

Le renouvellement de la classe politique et l’alternance générationnelle tant prônés risquent de s’opérer d’ici l’horizon 2030. Cette alternance se fera non pas seulement dans la confrontation avec le pouvoir actuel mais elle réside en un leadership mobilisateur autour de ruptures à la fois profondes et sourtout rassurantes.

Pourvu que la compétition soit ouverte, elle devrait se jouer entre des leaders d’une même génération, nouvelle, et l’autre, intermédiaire. Dans cette perspective, certains sont bien en avance. Toutefois, la certitude de l’incertitudes telle que l’entrisme du chef de l’opposition ou encore l’indignation et la révolte, dans un contexte de longue pandémie, fera émerger, comme par le passé, de nouveaux leaders…

Par delà, une probable réhabilitation de personnalités de la scène politique jusqu’ici inéligibles (K. Wade et K.A. SALL), pourrait brouiller les cartes et réduire l’espace politique du leadership affirmé de O. SONKO qui, du reste, est largement en avance sur sa génération par son engagement et son abnégation, en dépit de quelques zones d’ombre…

Il revient aux formations politiques classiques de s’adapter à cette réalité !

En tout état de cause, nous devons, en tout temps, préserver à tout prix, la République dans l’intérêt de tous.

Il faudra également tout de même reconnaître que les récents événements ont porté un coup à l’image de notre pays connu pour sa stabilité politique et sociale ainsi que sa capacité à conduire des alternances politiques démocratiques et pacifiques (je l’ai apprécié en étant hors du territoire).

Aussi nous ne devrions occulter le fait que le pouvoir n’ait pas été poussé à ses derniers retranchements malgré le prétexte de l’infiltration légitimement brandi et peut-être justifié par la connnaissance de l’environnement régional au plan géopolitique et, en particulier sécuritaire.

Penserions-nous que notre Armée allait rester passive et neutre, qu’elle ne s’en mêlerait pas en cas d’extrême nécessité même au prix de renoncer à prendre le pouvoir le temps d’une transition aux fins de rétablir la stabilité ?

Par contre, il y a une autre logique qu’il faut prendre en compte, c’est ma forte conviction.

Par delà les ambitions personnelles, les logiques carriéristes et les luttes de positionnement manifestes mais méconnues par nombre de concitoyens, nous avons l’obligation de faire montre d’une vraie culture politique et d’un esprit hautement patriotique à même de privilégier l’essentiel : la paix et la stabilité du pays. En cela, notre génération peut témoigner que Wade -opposant tout comme Homme d’État -reste une référence.

Et les peuples ayant connu des césures profondes savent apprécier avec justesse la valeur de la démocratie et de la paix…

Ndiaga SYLLA

1 COMMENTAIRE
  • Diouf

    Wade reste une référence pour vous. C’est son système qui est prévaut encore dans ce pays.Corruption, mal gouvernance,démagogie et j’en passe, c’est ça la référence ?

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