Le SPEBTPS appelle l’État à des réformes pour dynamiser le secteur du BTP

Le Syndicat professionnel des entrepreneurs du bâtiment et des travaux publics du Sénégal (SPEBTPS) a récemment interpellé l’État sénégalais, lui demandant de mettre en œuvre des réformes structurelles essentielles pour soutenir la croissance des entreprises du BTP. Parmi les mesures jugées prioritaires, le syndicat évoque l’apurement de la dette intérieure et une meilleure facilitation d’accès aux marchés publics.
Lors de l’inauguration de son nouveau siège à Dakar, en hommage à Aliou Ardo Sow, le fondateur de la Compagnie sahélienne d’entreprises (CSE), le président du SPEBTPS, Oumar Ndir, a souligné les nombreux défis qui pèsent sur le secteur. Il a mis en exergue le poids écrasant de la dette intérieure, les obstacles d’accès aux marchés publics, le manque de soutien institutionnel ainsi que le déficit en transfert de technologies.
Oumar Ndir a insisté sur l’importance de créer un environnement propice, de favoriser un dialogue constructif et de poser des actions concrètes pour permettre au secteur du BTP de contribuer efficacement au développement du Sénégal. Selon lui, les retards de paiement affectent lourdement la trésorerie des entreprises, limitent leur capacité d’investissement et entravent l’emploi, fragilisant ainsi l’écosystème économique du pays.
Le président du syndicat a également critiqué la complexité et l’opacité des procédures d’attribution des marchés publics. Il appelle à des réformes pour rendre les appels d’offres plus transparents et accessibles, et met en avant les clauses de préférence nationale comme un levier pour renforcer la compétitivité du secteur privé sénégalais.
Ce plaidoyer en faveur d’un soutien renforcé s’accompagne d’un appel à moderniser le secteur via des politiques ambitieuses de transfert de technologies, visant à accroître les capacités des entreprises locales. Baidy Agne, président du Conseil national du patronat (CNP), a soutenu ces demandes, soulignant les effets délétères de l’augmentation de la dette intérieure et les difficultés financières croissantes rencontrées par les entreprises depuis 2023.
Le ministre des Infrastructures, des Transports terrestres et aériens, Yankhoba Diémé, présent à la cérémonie, a assuré avoir prêté une oreille attentive aux doléances émises par les entrepreneurs. En reconnaissant l’importance d’un partenariat équilibré entre l’État et le secteur privé, il a souligné que la prospérité du BTP est vitale pour la croissance économique du pays. « Lorsque le BTP est en bonne santé, c’est tout le pays qui rayonne », a-t-il affirmé, confirmant que des efforts significatifs sont nécessaires pour s’attaquer à la problématique de la dette intérieure.
Cette réunion marque une étape importante vers un dialogue approfondi entre les acteurs du BTP et les autorités. Les espoirs se tournent désormais vers la mise en œuvre de réformes concrètes pour ce secteur stratégique du développement économique du Sénégal. Cette information a été rapportée par le site de Sud Quotidien, où l’on peut lire le texte original de Jean Pierre Malou.