Le Sénégal a officiellement démarré sa production de pétrole avec le ‘first oil’ extrait le mardi 11 juin 2024 à Sangomar. Ce lancement marque une étape cruciale pour le pays, désormais reconnu comme producteur de pétrole.
L’Ong LEGS-Africa a souligné l’importance d’une information exhaustive et précise de la part du gouvernement concernant la quantité de production journalière et les dispositions mises en place pour un contrôle efficace de la production. Cette demande vise à garantir une gouvernance transparente du secteur pétrolier.
LEGS-Africa a également insisté sur la nécessité d’informer les citoyens sur les stratégies nationales définies pour l’utilisation de la part de production nationale. Elimane H. Kane, président de LEGS-Africa, a précisé que les coûts de production estimés entre 4,9 et 5,2 milliards USD pourraient avoir un impact significatif sur la part de production et la rente directe pour le Sénégal, selon les termes du contrat de partage de production (CPP) et la décision finale d’investissement signée en janvier 2020.
Les questions de raffinage, de stockage du pétrole, de moyens de transport de la production du site offshore vers le continent, ainsi que les dispositifs de sécurité et la gestion des risques environnementaux et sociaux, sont des préoccupations majeures pour LEGS-Africa. Il est crucial que le gouvernement informe le peuple sénégalais sur la nouvelle stratégie d’approvisionnement en hydrocarbures, notamment sur la contribution du projet Sangomar à la gestion des importations de produits pétroliers et à la réduction des coûts de l’énergie pour les consommateurs.
Enfin, LEGS-Africa appelle le Président de la République à une gouvernance démocratique inclusive des ressources naturelles, en particulier du pétrole et du gaz, à travers une réforme immédiate du cadre institutionnel. La création d’un Conseil Supérieur d’Orientation et de Veille sur l’Intérêt National dans l’exploitation des hydrocarbures remplacerait le Conseil d’Orientation Stratégique établi en octobre 2016.
Elimane Kane a soutenu que l’implication des organisations de la société civile, des communautés locales, des opérateurs économiques et sociaux, du gouvernement, du parlement, ainsi que des Collectivités territoriales, serait essentielle pour une gouvernance efficace des ressources naturelles et pour répondre aux attentes et droits des citoyens et des communautés.