Le PAM est récompensé pour « ses efforts de lutte contre la faim, pour sa contribution à l’amélioration des conditions de paix dans les zones touchées par les conflits et pour avoir joué un rôle moteur dans les efforts visant à empêcher l’utilisation de la faim comme arme de guerre », a déclaré la présidente du comité Nobel, Berit Reiss-Andersen.

C’est le douzième prix Nobel de la paix attribué à une organisation ou une personnalité de l’ONU ou liée aux Nations unies. « Paix et éradication de la faim sont indissociables », a réagi le PAM. Dans une vidéo, son directeur exécutif, l’Américain David Beasley, s’est dit « sans voix pour la première fois de (sa) vie ».

Plus grande organisation humanitaire
Fondé en 1961 avec son siège à Rome et financé intégralement par des contributions volontaires, l’organisme onusien dit avoir distribué 15 milliards de rations et assisté 97 millions de personnes dans 88 pays l’an dernier. Un chiffre vertigineux, mais qui ne représente qu’une fraction du besoin total. Opérant aussi bien par hélicoptère qu’à dos d’éléphant ou de chameau, le PAM se présente comme « la plus grande organisation humanitaire », une nécessité puisque, selon ses estimations, 690 millions de personnes souffraient de sous-alimentation chronique en 2019. Et sans doute davantage cette année à cause de la pandémie.

Plus de 300 candidatures

Cette année, 318 candidatures étaient en lice pour ce prix, dont 211 individus et 107 organisations. Une liste pléthorique, mais dont la composition reste toujours secrète. L’an dernier, le Nobel était allé au Premier ministre éthiopien Abiy Ahmed, couronné pour le rapprochement qu’il a initié avec l’ancien frère ennemi, l’Erythrée, mais aujourd’hui confronté à des violences interethniques et des manifestations antigouvernementales, durement réprimées.

 La réaction de David Beasley, directeur exécutif du PAM: