Le Khalife de Pire appelle les politiques à plus de responsabilité et au dialogue

Les rideaux sont tombés sur la 115ème édition du Gamou annuel de Pire. Une manifestation qui vient pour boucler la série des grands évènements religieux organisés par les familles religieuses du pays relativement à la célébration de la naissance du prophète Mouhamed (Psl).

Aussi et à l’instar de la cité religieuse de Tivaouane, cette célébration a été marquée par l’atmosphère de deuil qui a prévalu consécutivement au rappel à Dieu du khalife Serigne Moustapha Cissé mais aussi de son ami et frère le Khalife Serigne Abdou Aziz Sy Al Amine qui siégeait chaque année à ses côtés à l’occasion de la cérémonie officielle et à qui revenait la charge de formuler des prières à l’endroit des fidèles pèlerins et de la communauté musulmane dans son entièreté.

Laquelle charge est, cette année, revenue au fils de ce dernier, Serigne Moustapha Sy Ibn Al Amine accompagné du fils de l’actuel khalife, Serigne Mbaye Sy Mansour. Aussi la journée durant, l’ombre des deux guides religieux a plané sur la cité religieuse et les nombreux fidèles pèlerins venus de tous les coins du pays mais aussi de la sous-région qui se sont bousculés devant le mausolée de l’illustre disparu, Serigne Moustapha Cissé qui a fini de marquer de son empreinte la cité religieuse de Pire.

La cérémonie officielle de cet évènement religieux a vu la présence, outre les représentants des différentes familles religieuses, d’une forte délégation gouvernementale conduite par le ministre de la Pêche, Oumar Gueye. Lequel, dans son adresse, a réagi favorablement à l’interpellation du porte-parole du Khalife relativement au démarrage des travaux prévus dans ladite cité religieuse dans le cadre du programme dit de modernisation des cités religieuses et dont Pire est éligible.

Une réaction après laquelle le ministre a transmis au khalife le message du chef de l’Etat qui sollicite des prières pour que le Tout Puissant, épargne le Sénégal du terrorisme. Surtout que, dit-il, l’islam tel qu’il est pratiqué au Sénégal, prône la paix et la non-violence. Dans la même lancée, Oumar Gueye n’a pas manqué de réitérer l’appel au dialogue et à la concertation.

Quant au khalife, Serigne Mansour Cissé, il se félicitera de tout l’accompagnement dont la cité religieuse a bénéficié pour une bonne organisation et une réussite de l’évènement. Et, s’inscrivant dans la même logique que le ministre, il n’a pas manqué d’inviter les politiques, toutes obédiences confondues, à plus de responsabilité.

Dans ce sens, il les appellera à méditer l’exemple de fraternité que les familles religieuses du pays entretiennent entre elles et s’en servir pour instaurer dans ce pays un climat de paix et de sérénité apte à favoriser des consensus forts autour de l’essentiel qui n’est autre que le développement de la nation sénégalaise. «Si cela ne dépendait que de ma volonté, il y aurait une parfaite entente entre les partis politiques à l’image de celle qui prévaut, entre les foyers religieux», dira-t-il.

Et le guide religieux de poursuivre pour condamner la décision inopportune, du Président des Etats-Unis, Donald Trump, de déclarer Jérusalem capitale d’Israël avant de formuler des prières pour la paix au Sénégal en particulier et pour la communauté musulmane en général.

Walf.

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