Portant la voix de l’Église catholique du Sénégal, Philippe Tine a rappelé, devant le président Bassirou Diomaye Faye et l’ensemble des forces vives de la Nation, l’attachement indéfectible de l’Église au dialogue comme fondement de la paix et de la justice.
« Le dialogue est l’arme des forts », a-t-il martelé, citant un ancien président africain. Il ne s’agit pas, selon lui, d’une posture de faiblesse, mais d’un engagement courageux pour affronter collectivement les blessures du passé, les fractures sociales et les dérives politiques.
L’Église catholique, fidèle à sa mission évangélique de lumière et de sel de la Terre, se veut artisan d’un vivre-ensemble harmonieux. Dans un contexte marqué par les divisions, la haine en ligne, les discours de rejet et les deuils encore vifs causés par les événements politiques de 2021 à 2024, l’Église appelle à un dialogue sincère, sans calcul, fondé sur la vérité et l’intérêt général. « La politique doit redevenir l’art noble de servir le bien commun », a souligné Philippe Tine.
En évoquant la gravité de l’heure, il a insisté sur trois piliers essentiels à la refondation du système politique : la défense intangible du principe de laïcité, la responsabilité des acteurs politiques, et la stricte séparation des pouvoirs.
L’Église, a-t-il conclu, est prête à contribuer pleinement à la réussite de ce processus national, pour que les conclusions issues du dialogue ne soient pas des promesses en l’air, mais les fondations d’un Sénégal plus juste, plus éthique et plus fraternel.