Le collectif des étudiants de l’UCAD informe les étudiants que le mot d’ordre reste le même. « Nous déserterons les amphis tant que les forces de l’ordre continueront de squatter notre espace pédagogique et social et ne sommes ouverts à aucune forme de négociations possibles dans ces conditions”, indique t- il dans un communiqué.
« Nous continuons de réclamer le paiement intégral de nos bourses, la restauration des franchises universitaires, le Master pour tous, mais surtout la libération sans conditions de nos frères étudiants détenus illégalement à la maison d’arrêt et de correction de Rebeuss », martèlent ces étudiants, qui demandent à leurs congénères « de rester chez eux suite au communiqué du directeur du COUD qui, après nous avoir exposés, décide de rouvrir le campus demain lundi avec ce détachement des forces de l’ordre qui est inadmissible et non conforme aux textes et dispositions qui régissent l’université ».
A propos des accusations selon lesquelles leur mouvement serait manipulé, le Collectif des étudiants de l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar (UCAD) indique : « Nous profitons de cette occasion pour rappeler au ministre de l’Enseignement supérieur et à l’opinion nationale que, en ce qui concerne notre collectif, il n’y a eu aucune infiltration, ni de la manipulation politique. Malgré que croire au hasard, c’est ignorer l’origine des causes et que quelquefois, les coïncidences ne sont pas toujours fortuites, mais rien n’explique le fait de ne pas payer des bourses depuis sept mois et de violer de façon intentionnelle les franchises universitaires, et la non-considération des étudiants ». Enfin le Collectif des étudiants de l’UCAD lance aux étudiants un appel à l’unité. « Nous ne tolérerons aucune forme de récupération politique de la part de certains étudiants politiciens et en même temps acteurs dans le mouvement étudiant », avertit le Collectif.