La reforme fiscale : « Une bien mauvaise idée qui asphyxie Rufisque »

La nouvelle réforme fiscale dans les collectivités territoriales, appelée CEL ou Contribution Économique Locale, n’est rien d’autre qu’un plagiat de la CET Contribution Économique Territoriale en France.

De quoi il s’agit il ? Depuis 2017, les collectivités territoriales qui recevaient patente et autres impôts pour recouvrer les prévisions budgétaires, c’est le cas de Rufisque, traversent des difficultés à cause de l’application brusque d’une réforme au dessein d’asphyxier les grandes villes comme Dakar, Rufisque, entre autre, qui échappent au contrôle politique du parti présidentiel.

En effet ces deux grandes villes sont dirigées par des maires issus des rangs de l’opposition. Pour le cas spécifique de Rufisque qui recevait des industries locales la patente à hauteur de 2 milliards annuellement et qui représentent un pan essentiel du budget de la ville, se retrouve avec 700 millions environ au titre de l’année 2018. Comment dans pareilles conditions, la ville pourrait-elle prendre en charge les projets d’investissement au profit des populations.

C’est pourquoi le Maire de la ville de Rufisque, Daouda Niang, conscient des menaces sur le fonctionnement et les investissements attendus a lancé une vaste opération de mobilisation des recettes par le recensement et l’identification du potentiel fiscal de la ville.

Malheureusement les services des impôts traînent les pieds pour l’exploitation des données des contribuables mis à leur disposition. La ville est dans une situation très difficile financièrement et tous ses projets sont à l’agonie faute de ressources amputées à la ville et affectées à d’autres collectivités au nom d’une contribution économique locale valeur ajoutée.

C’est dire qu’il qu’il y’a une volonté manifeste d’asphyxier une ville chargée d’histoire prestigieuse de par son rôle éminemment politique joué dans la marche du Sénégal vers l’indépendance et post indépendance.

Moussa Guèye Jaraaf, Cité Taco Rufisque

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