La place de l’ingénierie biomédicale dans le système de santé analysée par des spécialistes

L’Université polytechnique de l’ouest Africain (Upoa) a réuni des spécialistes évoluant dans le domaine de l’ingénierie biomédicale samedi dernier à l’occasion d’une conférence organisée par les étudiants du club d’ingénierie biomédicale (Biomed 2.0). Le Général Eugène Francis Klotz, ancien directeur de l’hôpital principal de Dakar (Hpd), Madame Awa Ndiaye Diouf, Directrice de la direction des infrastructures et équipements médicaux, le lieutenant-colonel, Edouard Badji chef du département d’ingénierie biomédicale de l’Hpd et le modérateur l’ancien ministre, El hadji Ibrahima Sall, Directeur de l’Upoa ont gratifié aux étudiants et invites de brillants exposés.
Un sketsh joué par les étudiants de ladite université ont permis aux invités de mieux cerner le thème du jour et de savoir ce qu’en réalité veut dire l’ingénierie biomédicale. A travers leur brève présentation scénique, les étudiants ont montré que l’ingénieur biomédical n’est pas un simple mécanicien qui s’occupe de la maintenance des machines, ses compétences dépassent largement cette vision réductrice.
Dans sa communication, le Général Eugène Francis Klotz a mis l’accent sur le rapport médecin-machine et la relation médecin-malade en brossant à grand trait l’impact des progrès dans le domaine technique. Selon lui, l’ingénieur est un veilleur médical, il doit être aux aguets pour bien exercer sa fonction. Dans sa contribution, Ibrahima Sall insiste sur la formation des médecins, qui, selon lui mérite des diagnostics car en réalité, le comportement de l’agent est capital das le milieu hospitalier.
Mme Awa Ndiaye Diouf, quant à elle a levé l’équivoque qui entoure le terme « ingénieur biomédical » et l’importance de sa fonction dans l’hôpital. Elle a largement évoqué les premiers jours de la maintenance dans les hôpitaux non sans souligner l’essor constaté dans les années 90 puis en 2009 où une politique de maintenance a été élaborée. Par ailleurs, elle a précisé que le rôle de l’ingénieur n’est pas uniquement d’attendre que la machine tombe en panne pour intervenir, loin s’en faut, il démarre avant l’achat.
Le dernier intervenant, le lieutenant-colonel, Edouard Badji a fait savoir aux étudiants l’importance de leur mission dans les hôpitaux notamment ce que peut entraîner une erreur de paramétrage ou une omission. « Quand ça marche, on ne parle pas de vous, c’est quand ça ne marche pas qu’on parlera de vous » déclare-t-il pour dire aux étudiants qu’ils seront des hommes de l’ombre. En outre, il a égrainé un chapelet de conseils pour bien préparer ces étudiants: Avoir une ouverture pour savoir ce qui se passe sous d’autres cieux, ne pas bricoler les appareils, tranquilliser quand l’affolement est l’émotion la mieux partagée dans l’hôpital, faire attention aux paramétrages… Il conclut en revenant sur les responsabilités civiles et pénales de l’ingénieur, une façon d’attirer leur attention sur la prépondérance de ce qui les attend.

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