La Loi polémique L.61- Eclairage de I. Bakhoum : la part du journaliste et du politique
En perspective des Législatives, durant la précampagne allant du 10 juin au 7 juillet, conformément à l’article L61 du code électoral, il est interdit aux médias de faire toute propagande déguisée. Si cette disposition rappelée par le Cnra ne souffre d’aucune contestation, c’est plutôt le communiqué du Gouverneur qui intime aux acteurs politiques de se conformer à cette loi qui fait désordre. Journaliste-formateur, Ibrahima Bakhoum, accroché lundi par Senego, apporte son éclairage.
M. Bakhoum demande aux journalistes de faire leur travail de journaliste. « La loi ne s’oppose pas à ce que vous fassiez votre boulot, couvrez ce que vous voulez couvrir, mais au moment de la diffusion, ne montrez rien qui aille dans le sens contraire à L 61 ».
Plaidant qu’on ne peut pas envoyer les journalistes en chômage technique, l’actu politique appelle l’actu politique, on ne peut pas imaginer dans un pays, en perspective d’une élection, rester pendant un mois sans traiter de la politique.
Les principes relatifs à l’équité dans le traitement de l’information via les émissions hebdomadaires ou les plateaux quotidiens ont été aussi abordés par le journaliste-formateur surtout avec les 8 listes validées ou 8 candidats présidentiels. Ici, avance-t-il, on demande au journaliste d’être suffisamment équilibré. Que ce ne soit pas la même personne qui passe tout le temps partout. Un exercice difficile à résoudre, à t-il reconnu.
Maintenant, souligne-t-il, quiconque viole la loi s’attend à des sanctions.
Dans la dynamique, Ibrahima Bakhoum ne trouve aucune excuse pour le président de la République de surseoir à ses tournées économiques au sud du pays.
Dans la mesure où le fonctionnement de l’Etat continue, et le chef de l’Etat a le droit d’inaugurer ses réalisations, et les médias de montrer ce qui est en conformité avec la loi L61.
M. Bakhoum est également revenu sur l’article polémique L.61, un texte de loi, qui a une histoire. « Son histoire peut être actuelle, dépassée, c’est selon ».
Tout est parti, rappelle-t-il, des tournées économiques dans les régions du Président Diouf, utilisant les moyens de l’Etat, à chaque veille de campagne Présidentielle. Mais c’est des messages économiques qui sortent. Ainsi, il aura pris de l’avance sur l’opposition. Ce, jusqu’à l’avènement du Code Kéba Mbaye en 1992.
Où il est désormais stipulé que désormais, 30 jours avant l’ouverture de la campagne, on ne peut plus permettre la campagne déguisée.