La « Jacquerie » des cols blancs ( par Ibra Fall )

L’absence du secrétaire général du parti socialiste, aurait du nous pousser à la retenue et nous inciter à axer notre réflexion sur les questions essentielles.
Apparemment, ce n’est pas le cas. Le débat sur l’entrisme a pris le dessus sur les questions programmatiques fondamentales. Manifestement, nous assistons à une « jacquerie » de cols blancs
Ainsi, après avoir théorisé la rotation des ministres socialistes dans le gouvernement, Gorgui Ciss a étalé ses ambitions lors d’un meeting qu’il a organisé à Yene. Il en a profité pour dresser un tableau sombre de la situation du Parti socialiste qui a connu, selon lui, une nette régression depuis 2012.

L’évocation de l’année 2012 n’est pas fortuite car elle marque l’entrée du Parti socialiste dans un gouvernement avec deux ministres issus de ses rangs et un autre issu de la coalition Benno ak Tanor. Le choix de ces ministres porté par le secrétaire général Ousmane Tanor Dieng, semble être pour Gorgui Ciss, la cause principale de la « régression » du Parti socialiste. Pour remédier à cette
situation, il faut et il suffit d’opérer un changement en remplaçant Aminata Mbengue Ndiaye et Serigne Mbaye Thiam par Gorgui Ciss. A sa suite, d’autres, pour des raisons également personnelles, se sont agités pour contester à Serigne Mbaye Thiam une quelconque notoriété, et tenter d’intimider son entourage à qui ils suggèrent d’adopter le profil bas. Gorgui Ciss pense qu’a la veille de sa retraite, il doit être ministre et, pourquoi pas présidentiable, d’autant qu’il est responsable d’une coordination communale, avant d’être maire de sa localité. Il est connu pour son ancrage continu au Parti socialiste malgré les vicissitudes d’après alternance. C’est humain.

D’autres responsables, nombreux, à Dakar et dans les régions ont un cursus identique, mais se sont bien gardés de se prendre pour le grand Conquistador. C’est humain que, pour des raisons d’une même « évidence » certains se soucient que Serigne Mbaye Thiam et Aminata Mbengue Ndiaye trouvent solution à leur problème personnel. C’est également humain que dans des conditions d’adversité créée de toutes pièces, l’on tente sans convaincre, de présenter Serigne Mbaye Thiam comme étant la tête de file d’un groupe imaginaire qui essaie de s’accaparer les rênes du parti comme le soutient un lampiste de notre connaissance. Bien sur que c’est archi-faux.

Le secrétaire général du parti socialiste sait bien qu’il peut compter sur la fidélité, la loyauté et le soutien de Serigne Mbaye Thiam et Aminata Mbengue Ndiaye en tout lieu et en toute circonstance. Une fidélité et une loyauté que le régime libéral n’a pas manqué d’éprouver sans succès. Parce que la légèreté est humaine, les tournées économiques et techniques des ministres ont été assimilées à une promenade politique, alors qu’elles leur permettaient de contrôler l’état d’avancement des chantiers et programmes initiés par leur ministère, en présence des autorités administratives des localités visitées.

Les ministres Serigne Mbaye Thiam et Aminata Mbengue Ndiaye se sont fait l’obligation de présenter un bilan élogieux de leur passage dans leurs ministères respectifs. Celui-ci a été reconnu par l’écrasante majorité des acteurs du système éducatif sénégalais comme ceux de l’élevage . Les autres, le reconnaissent également, dans la confidence Responsable politique, secrétaire général de l’union départementale de Nioro, Serigne Mbaye Thiam a réalisé avec succès la mission que le chef de l’état lui a confié au ministère de l’éducation nationale. Des socialistes compétents ont contribué au succès de cette mission, à côté d’autres Sénégalais qui ont le profil de l’emploi sans être des socialistes.

Le groupuscule qui, aujourd’hui comme hier, réclame des postes et se propose de remplacer les ministres ont fait le mort et manqué de solidarité quand des adversaires politiques et des syndicalistes se sont acharnés sur la personne de Serigne Mbaye Thiam durant l’année 2018. Le tort du ministre socialiste a été d’avoir cherché à promouvoir l’équité, la transparence et la qualité au sein de l’école Sénégalaise. Et la mémoire de nous restituer ces paroles pleines de sens de François Hollande, prononcées à l’occasion de la cérémonie de clôture de l’université d’été 2007 du parti socialiste français dont il était le premier secrétaire, et qui peinait à remporter des élections.

« Je connais tous les défauts du Parti socialiste : les divisions artificielles, les positionnements de circonstance, les compétitions d’orientations qui ne recouvrent qu’allégeances personnelles (…) Je
vous le dis franchement, il faut en finir avec tout cela si nous voulons en finir avec la droite ». Pour un parti socialiste fort et uni autour du secrétaire général Ousmane Tanor Dieng, finissons en
avec tout cela et ensemble, faisons cap vers un avenir meilleur.

Ibra Fall

4 COMMENTAIRES
  • Cheikh Sadibou Seye

    Bien écrit

  • aba

    l’histoire condamne tout parti politique qui rate l’election la plus prestigieuse dans tout pays c’est a dire la presidentielle ;
    le ps en a raté une si en 2024 le ps ne presente pas son propre candidat le glas sonnera pour ce vieux parti ;

    • Stoicien

      Le parti socialiste ne va aux élections pour le prestige. Mieux, toutes les élections sont prestigieuses

  • Sam

    Rassurez-nous sur l’Etat de santé du SG. Please.
    Nous prions pour lui.

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