« La filière arachidière en danger… » (Par Mamdou Lamine Diallo, député)

A dire vrai, je me serais attendu à ce que le Ministre Moussa Baldé, professeur de mathématiques à l’université soit plus cohérent dans la filière arachidière.

En effet, je lui ai posé la question à l’Assemblée nationale comment il allait s’y prendre : le Sénégal a signé une convention avec la chine pour l’exportation des graines d’arachide et en même temps il veut s’assurer de l’approvisionnement en graines d’arachide des huileries du Sénégal, en particulier la SONACOS pour 200.000 tonnes.

Mais voilà que nous sommes en pleine campagne, pour laquelle il annonce une production record, provenant dit-il, d’un pari gagnant du Président Macky Sall qui a augmenté de 40 milliards la subvention accordée à la filière arachidière dans les semences, dans les engrais et sans doute dans le matériel agricole.

Je doute que d’ici quelques mois, Moussa Baldé puisse résoudre cette équation, qui sous bien des rapports, ressemble à la quadrature du cercle. En tout état de cause, je crois qu’il est temps de reprendre les fondamentaux de la filière arachidière. D’abord il ne fait pas sens que les subventions de l’Etat se retrouvent dans les poches des privés choisis par BBY comme opérateurs de stockages ou chez les industriels chinois.

A notre avis, il faut revenir à la SONAGRAINES, à une société publique qui sera responsable des semences de qualité et de la distribution des engrais et du matériel agricole.

Voilà à mon avis les mesures dont on a besoin pour assainir la filière et soutenir son industrialisation. Maintenant, si nos compradores au pouvoir n’acceptent pas cette solution, il leur reste toujours la possibilité d’explorer la venue d’un partenaire stratégique chinois qui acceptera donc de triturer les graines d’arachide ici au Sénégal et de fabriquer de l’huile à exporter en chine. C’est une autre question.

Mamadou Lamine Diallo, Président du mouvement Tekki.

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