La fantôme de Gaza… », (Mamadou Bamba Ndiaye)

« Selon le Pentagone, le membre de l’armée de l’air américaine, Aaron Bushnell, qui s’était immolé par le feu devant l’ambassade israélienne à Washington en signe de protestation contre la guerre d’Israël à Gaza, est décédé des suites de ses blessures. »

Vingt-neuf mille morts
Encore un enfant mort
Et une femme meurt enfantant un mort
Sous les balles du sniper aveugle
Dressé à sniffer du Palestinien
A bouffer toute tête palestinienne

Derrière chaque poussière de ruine
Pousse un sniper affamé d’âme humaine

Je vous le demande
Qui parmi vous n’est pas mort à Gaza
Vous êtes tous morts sous les balles aveugles
Même Joe le lanceur de balles est mort
D’être vingt-neuf mille plus trois fois tueur

Et le genre humain mort de honte
S’immole à Washington
Pour expier le génocide palestinien
La vie est la pire mort quand mord le remords
On préfère encore le noir sépulcral du silence
Mais même les tombes fuient ces morts-là

Regarde-le voilà Joe
Le fantôme en feu hantant Gaza
Hanté par la gloire de Aaron mort
Pour proférer les mots rouges de Moïse
Ô Feu ! Etouffe tes flammes
Que Joe vive mille ans de mort
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THE GHOST OF GAZA
« According to the Pentagon, U.S. Air Force member Aaron Bushnell, who set himself on fire in front of the Israeli embassy in Washington in protest of Israel’s war in Gaza, died of his injuries. »

Twenty-nine thousand cadavers
Another died child
And a woman dying childing a dead
Under the bullets of the blind sniper
Trained to sniff Palestinian
To eat up each Palestinian head

Behind every dust of ruin
Grows a sniper hungry for human soul

I am asking you
Who among you is not dead in Gaza
You are all dead under the blind bullets
Even Joe the bullet launcher is dead
To be the twenty-nine thousand and three’s killer

And the humankind humiliated to death
Immolates himself in Washington
To expiate the Palestinian genocide
Life is the worst way of death when remorse works
One still prefers the sepulchral black of the silence
But even the graves flee those cadavers

Look at him here is Joe
The ghost in fire haunting Gaza
Haunted by the dead Aaron’s glory
Died to voice to red words of Moïse
Oh, Fire! Stifle your flames
That Joe lives one hundred years of death

* Par Mamadou Bamba Ndiaye