La culture du pluralisme, solution du Pr Souleymane Diagne pour lutter contre l’extrémisme violent

La culture du pluralisme, solution du Pr Souleymane Diagne pour lutter contre l’extrémisme violent
Le Pr Souleymane Bachir Diagne de l’Université new-yorkaise de Columbia était l’un des briefeurs, selon la formule consacrée, de la réunion d’hier, jeudi 17 novembre au Conseil de sécurité, où il a surtout été question de la coopération entre l’Organisation des Nations Unies (Onu) et l’Organisation de la coopération islamique (Oci), dans la lutte contre l’extrémisme violent et le terrorisme.
Selon Sud quotidien, Bachir Diagne, qui est resté fidèle à son ton d’ «universitaire», a laissé entendre que la culture du «pluralisme», dans le respect de la diversité, était certainement la voie royale contre le discours et la violence des extrémismes. Bachir Diagne, qui mentionnera ensuite que son message s’adressait aussi à la jeunesse de son pays, a rappelé à l’Onu et à l’Oci que l’éducation était fondamentale, parce que ces violences-là ne se construisaient pas ailleurs que «dans l’esprit des hommes ». Sans oublier selon lui que les deux institutions ne devraient surtout pas négliger ce qu’il a appelé la «conscience écologique».
On aurait peut-être pu s’attendre à ce qu’il nous vienne avec une sorte de discours plus ou moins «institutionnel», pour respecter les codes de la maison, mais le Pr Souleymane Bachir Diagne, qui s’exprimait hier, jeudi 17 novembre, devant les membres du Conseil de sécurité, a comme qui dirait gardé son ton d’ «universitaire» et de «philosophe», avec l’air de s’excuser de ne pas «parler la langue des institutions».
A l’Organisation des Nations Unies (Onu), comme à l’Organisation de la coopération islamique (Oci), engagées l’une et l’autre dans un combat commun contre l’extrémisme violent, Souleymane Bachir Diagne concèdera que face au «bruit et à la fureur» de ces mille et une violences perpétrées çà et là, «au nom des religions», il y avait, évidemment, quelques «mesures sécuritaires» à prendre, dans l’urgence pour ne pas dire «à court terme»… Mais que la notion de «pluralisme», ou «l’art de savoir accommoder les différences», était sans doute la réponse la plus appropriée, contre «l’exclusivisme» et «dans le respect de la diversité».
Le Professeur de l’Université de Columbia à New York, qui emprunte d’ailleurs quelques-uns de ses arguments à la religion elle-même, lorsqu’il cite par exemple ce passage du Coran qui dit en substance que si Dieu «l’avait voulu, il aurait fait de vous une seule communauté», laisse entendre que ce ne serait ni plus ni moins qu’une façon de nous mettre à l’épreuve ou de nous soumettre à une sorte de «compétition de bonnes œuvres» et autres bonnes actions, qui nous inculquerait le respect de la différence sinon cette «culture du pluralisme».
Aujourd’hui, au-delà d’avoir à «construire une communauté internationale, islamique», ce serait un peu comme si l’Onu, comme l’Oci d’ailleurs, avait hérité de cette mission d’ «éducation » à la différence qui serait la seule réponse « durable ». Parce que, pour reprendre les propos de Bachir Diagne, les violences ne se construisent pas ailleurs que «dans l’esprit des hommes », et que c’est là aussi que se joue «la victoire contre les extrémismes».
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