La Corée du Sud : Enquête approfondie sur l’implication de Yoon Suk Yeol dans la tentative de loi martiale
Les enquêteurs sud-coréens ont intensifié leurs efforts pour fouiller les locaux présidentiels dans le cadre d’une enquête sur l’échec d’une tentative de loi martiale impliquant le président Yoon Suk Yeol. Selon les médias locaux, il s’agit de la troisième tentative de perquisitionner les bureaux du président et sa résidence.
Le Bureau d’enquête sur la corruption des hauts fonctionnaires (CIO) a indiqué que la perquisition vise à saisir divers équipements électroniques, notamment les enregistrements d’un serveur de téléphone sécurisé utilisé par Yoon Suk Yeol. Cette information a été rapportée par l’agence Yonhap News, relayée par nos confrères d’Anadolu.
Malgré cette volonté, l’accès aux bureaux présidentiels demeure incertain. Les précédentes tentatives de perquisition n’ont pas été fructueuses en raison de la résistance du service de sécurité de la présidence. Simultanément, le CIO a envoyé des enquêteurs au centre de détention de Séoul pour interroger le président à propos de la loi martiale. Oh Dong-woon, chef du CIO, exhorte le camp de Yoon Suk Yeol à « respecter la décision de la justice », annonçant que des mesures forcées pourraient être envisagées.
Par ailleurs, une commission parlementaire, dominée par l’opposition, a exprimé le souhait d’entendre Yoon Suk Yeol et six autres personnes impliquées lors d’une session à l’Assemblée nationale. Le président, destitué par le Parlement le 14 décembre 2023, avait été arrêté une semaine plus tôt en raison de la loi martiale déclarée le 3 décembre.
Les répercussions de cet événement ont été multiples, y compris des manifestations violentes de ses soutiens. La police a également émis des mandats d’arrêt contre 56 individus soupçonnés d’avoir attaqué un tribunal ayant ordonné l’arrestation de Yoon Suk Yeol. Ce dernier devient ainsi le premier président en exercice de la République de Corée à être formellement arrêté, décision prise par un tribunal de Séoul avec un mandat d’arrêt prolongé, rapporté par Anadolu.