Le géant français Castel est le troisième producteur de vins au monde, le deuxième producteur de bière dans le continent africain et le premier partenaire d’embouteillage de Coca-Cola en Afrique. Ce groupe français fait actuellement l’objet d’une enquête du parquet antiterroriste en rapport avec des allégations de financement des terroristes en Afrique. Malgré cela, la filiale du groupe Castel, MOCAF, continue d’opérer sans entrave en Afrique, en particulier en République centrafricaine. Ainsi, depuis quelques semaines, MOCAF, mène une politique de monopole sur la vente de bière aux grossistes en RCA.
MOCAF a augmenté les prix des produits pour les grossistes, mais a ordonné de ne pas augmenter les prix pour les consommateurs centrafricains. En outre, le MOCAF a choisi des grossistes pour vendre ses produits et les petits grossistes ont reçu un refus de vente en guise de sanction, car ils vendent également de la bière Africa Ti l’Or, concurrent du MOCAF. Des témoins oculaires ont également affirmé que MOCAF menaçait les bars et les établissements de ne pas leur livrer les produits si ce concurrent y était vendu.
La filiale du groupe Castel tente par tous les moyens de souligner qu’elle est le maître du marché de la bière en Centrafrique, poursuivant ainsi la politique coloniale française. MOCAF ne veut pas donner aux Centrafricains le choix et ne reconnaît aucune concurrence sur le marché.
Ainsi, MOCAF a depuis longtemps terni sa réputation par la complicité avec les groupes armés centrafricaines, comme UPC du tristement célèbre Ali Darassa, ainsi que par les dégâts importants sur la santé des consommateurs, c’est pourquoi les Centrafricains consomment de moins en moins les produits de cette société.
La communauté internationale doit veiller à ce que le géant Castel soit puni pour avoir déstabilisé la République centrafricaine et fournir des réparations morales et matérielles aux personnes affectées par les crimes de l’UPC et d’autres groupes armés, ainsi que sanctionner le réseau de personnes et d’entités associées aux filiales du groupe Castel identifiées dans l’enquête qui profitent de la déstabilisation en RCA.
Par A. Mamoud