Au Kenya, les récentes manifestations ont dégénéré en violence, causant la mort de dizaines de personnes. L’ONG Human Rights Watch rapporte au moins 30 victimes, tandis que l’organisme officiel de défense des droits humains annonce 22 décès.
Lors d’un entretien le dimanche 30 juin, le président kényan William Ruto a été interrogé par trois journalistes. On lui a demandé s’il avait du sang sur les mains, en référence aux violences et aux cas d’enlèvements de militants rapportés par les organisations de défense des droits humains.
William Ruto a répondu qu’il n’avait pas de sang sur les mains et a indiqué que, d’après les chiffres des agences de sécurité, 19 personnes avaient perdu la vie. Il a qualifié cela de regrettable, ajoutant qu’en tant que démocratie, cela ne devrait pas faire partie de la conversation. Il a aussi mentionné que 17 millions d’euros de dégâts matériels avaient été causés, citant des incendies à la Cour Suprême, à l’hôtel de ville et au Parlement. Il a souligné que chaque vie perdue devait déranger tous les citoyens, en commençant par lui-même.
Sur les réseaux sociaux, de nombreux Kenyans expriment leur défiance à l’égard des propos du président. Un journaliste a insisté en indiquant que les Kenyans ne l’associaient plus avec la vérité.