Le Sénégal traverse un moment suspendu — entre tiraillements politiques, tensions sociales et essoufflement économique.
Les chiffres parlent d’eux-mêmes : une croissance annoncée à 6,1 % en 2024, mais sans élan réel hors hydrocarbures ; une dette révisée à plus de 100 % du PIB, et des notes souveraines dégradées par Moody’s et S&P.
Les discussions avec le FMI s’enlisent, la confiance s’effrite, et la population attend toujours le fruit de la promesse de rupture.
Pendant ce temps, les prix stagnent, les emplois se font rares, et la pauvreté ronge les foyers.
Dans les rues, l’insécurité grandit, reflet d’un malaise profond : la jeunesse ne veut plus rêver à vide.
Nos champs produisent, mais d’autres transforment ; nos mers nourrissent, mais d’autres exportent.
Les JOJ Dakar 2026 approchent, mais le pays reste sans souffle clair, comme un coureur épuisé avant la ligne d’arrivée.
La diplomatie vacille, la confiance chancelle. Et pourtant, tout n’est pas perdu.
Ce pays a la force du baobab et la lumière du matin après l’hivernage.
Il suffit que chacun se lève. Que les politiques cessent le verbe pour l’action,
que les institutions travaillent pour le peuple et non pour la posture.
Nous avons élu une rupture — qu’elle soit enfin vécue.
Le Sénégal n’a pas besoin de promesses. Il a besoin de travail.
De dignité. De résultats.
Le temps des mots est passé.
Place à l’œuvre.
Jules Aloïse Faye
Président du Mouvement Patriotique pour le Développement Économique du Sénégal (MPDES)
