La journée sans accouchement pour exiger la fin des mandats de dépôts à l’encontre de membres du personnel de la maternité de Louga, est manifestement une tentative d’entraver le fonctionnement normal de la justice, estime Moustapha Diakhaté.
Le droit de grève est constitutionnellement reconnu à toutes les travailleuses et à les travailleurs du Sénégal. Et selon l’ancien ministre-conseiller, Moustapha Diakhaté, pour être licite, une grève doit porter sur les conditions de travail et être précédée par un préavis d’un mois notifié à l’autorité administrative compétente.
« Dans n’importe quel pays au monde, si un drame intervient dans une structure sanitaire, il est dans l’ordre normal des choses que la justice ouvre une enquête pour situer les responsabilités. Dans tous les cas, l’administration dispose d’un droit de réquisition à l’égard des fonctionnaires occupant des postes indispensables à la sécurité des personnes et des biens, au maintien de l’ordre public, à la continuité du service public, ou à la satisfaction des besoins essentiels de la Nation », déclare-t-il.
L’ancien ministre, le gouvernement doit prendre ses responsabilités et faire respecter les règles qui président l’exercice du droit constitutionnel de grève. Mieux, dans un État de droit, la soumission de tous y compris les Sages-femmes aux Lois de la République est non négociable. On ne peut pas observer une grève pour soustraire des inculpés de la justice.