Journée de la presse: les correspondants de Mbour mécontents de leur sort, fustigent…

A l’instar de toute la presse du monde et du Sénégal en particulier, les correspondants de Mbour ont eux aussi célébré à leur manière la journée. Un point de presse a été organisé par ces hommes de média pour dénoncer la précarité dans laquelle ils sont confinés.

Détérioration des conditions d’exercice du métier de journaliste, précarisation réelle des pigistes qui sont de moins en moins payés, non reconnaissance de leur travail, couverture sociale et contrat de travail inexistants. Ces messages au vitriol d’une rare violence reflètent réellement la situation dans laquelle les correspondants sont confinés dans l’exercice de leur fonction. Ainsi, ils ont plutôt organisé un point de presse, et non une marche, comme l’ont fait leurs autres collègues.

Sur un ton très ferme, Pape Dieye, président du collectif des journalistes de Mbour (Cjs) a fait un diagnostic pas du tout reluisant du milieu. « 80 % des correspondants n’ont pas de contrat de travail, 75% n’ont pas d’outil de travail tel que le dictaphone, une caméra, un ordinateur. Nous avons beaucoup de problèmes liés à l’exercice de notre métier. Si nous prenons le département de Mbour qui couvre seize (16) communes avec une très grande superficie le déplacement des correspondants y est un réel problème. Si le correspondant apporte 75% pratiquement des productions dans les organes, les patrons de presse devraient faire montre de plus de considération et de respect à l’endroit de ses gens-là », a plaidé  ce dernier.

Concernant le statut du correspondant Pape Diéye indique, « le correspondant n’a pas de statut et pourtant nous sommes des journalistes comme les autres. Nous sommes des rédactions ambulantes parce que nous écrivons dans tous les desks. Et pourquoi les patrons n’ont pas de considération pour leurs correspondants « ? Lors de ce point de presse un autre

problème a été soulevé, il s’agit de l’aide à la presse. Selon, le président du Cjs, « avec Abdoulaye Wade les correspondants recevaient l’aide à la presse. Mais depuis l’avènement de Macky Sall, ils ne

reçoivent plus rien. C’est un problème. Cette aide à la presse permettait aux correspondants de pouvoir se doter d’outils de travail. Et cela ne s’est pas produit depuis que Macky Sall est là. Alors nous réclamons que la part qui était allouée aux correspondants leur reviennent « .

COMMENTAIRES
    Publiez un commentaire