La boxeuse algérienne Imane Khelif a remporté sa finale contre la Chinoise Yang Liu vendredi, offrant ainsi une deuxième médaille d’or à l’Algérie. C’est une belle revanche pour celle qui a été plongée malgré elle dans une polémique concernant son supposé ‘manque de féminité’.
L’un des moments marquants des Jeux olympiques a été lorsque l’arbitre a levé le bras d’Imane Khelif, couronnée reine de la catégorie -66 kg. Cette victoire intervient après que Khelif ait été traînée dans la boue depuis son premier combat des JO.
Avec cette médaille, l’Algérie remporte sa deuxième médaille d’or après celle de la gymnaste Kaylia Nemour, égalant ainsi son record atteint à Atlanta en 1996.
Pour cette finale très attendue, l’enceinte de Roland-Garros était remplie de supporters vendredi. Mexicains et Algériens rivalisaient dans les chants, avec l’équipe de sonorisation chauffant l’ambiance à grands renforts de ‘Disco Maghreb’ par le franco-algérien DJ Snake. Des centaines d’Algériens étaient présents pour soutenir leur héroïne. Le CIO avait bien compris l’importance de ce combat, le plaçant comme clou du spectacle de la soirée.
Accueillie dans le ring aux cris de ‘Imane ! Imane !’, l’Algérienne a suscité des hurlements de joie à chaque coup porté sur son adversaire. Portée par la foule, elle a dominé son combat d’un bout à l’autre. À l’unanimité des juges, l’arbitre a décidé de lever son bras pour lui attribuer la médaille d’or.
Khelif, soutenue tout au long de ses JO par les Algériens, a reçu une ferveur populaire. Cette ferveur a été marquée par une chanson en son honneur et le soutien du président Abdelmadjid Tebboune. La polémique entourant Khelif s’inscrit également dans un conflit latent entre le CIO et l’IBA, la fédération internationale de boxe.