Godega S.Urbano. L’histoire entrepreneuriale née dans la Marca, en Italie, entre Terenzio et Fallou, se poursuit en Casamance, au Sénégal. Avec comme toile de fond, une amitié jusqu’au bout des doigts.
Une détermination farouche…
Une belle histoire d’entreprise et d’amitié entre un médecin vénitien et un Sénégalais. Terenzio Chies di Godega di Sant’Urbano, 66 ans, un point de référence dans la province de Trévise, pour son expertise dans la boulangerie. Il y a vingt-trois ans, il a rencontré Fallou Fall, un ouvrier qualifié de Dakar qui lui a parlé de son rêve d’ouvrir une boulangerie dans son pays, rapporte qdpnews.it, visité par senego.
Terenzio essaie de le dissuader par tous les moyens, parce qu’il a un emploi sûr et parce qu’être entrepreneur est autre chose. Mais Fallou n’abandonne pas et les deux hommes arrivent pour discuter d’un budget important.
…A aller jusqu’au bout
Le montant était substantiel à l’époque, c’était en 2001, pour Fallou qui a investi à la fois ses économies et sa liquidation. « Fallou, trois millions ne changent pas nos vies. Vous me le donnerez quand vous le pourrez », avait-il dit à son ami sénégalais.
L’ami reconnaissant…
Ainsi, intérieurement, il pensait l’avoir perdu, mais après plusieurs mois, son ami se pointa dans son bureau. Et, ce dernier de lui dire que les choses allaient bien pour la « Boulangerie Sokhna Mame Diarra Bousso » à Ziguinchor. Il a ensuite sorti une enveloppe pour rembourser l’argent que son ami Terenzio lui avait prêté. « Souvenez-vous que je n’oublierai jamais ce que vous avez fait pour moi », lui a-t-il témoigné.
…Devient le maître chez lui
Aujourd’hui, Fallou, devenu le président des boulangers de Casamance, possède trois boulangeries. Dont une avec un restaurant et une pizzeria. Et Terenzio se rend au Sénégal deux fois par an en tant qu’invité de son ami dont les enfants l’appellent « oncle ».
« Je ne sais pas si un jour je vais m’associer avec Fallou, j’y pense avec ma femme qui me dit de ne pas oublier ma date de naissance », conclut Terenzio.