Interview avec Diabel Cissokho artiste international: « Le Mbalakh est inspiré de la musique Mandingue »

Il n’est pas encore très connu au Sénégal, mais il est en train de se faire un nom en Europe et surtout en Angleterre où il est basé. Diabel Cissokho, issu d’une grande famille de musiciens griots, possède un riche héritage musical. Virtuose de la Kora, il a exporté sa musique en Europe où il a eu à collaborer avec beaucoup d’artistes internationaux. Au Sénégal, il a eu à travailler avec des sommités comme Yousou Ndour, Omar Pène, Baaba Maal. Dans un entretien accordé à Senego, ce prince de la musique Mandingue se dévoile.

Senego: Pouvez vous vous présenter au public Sénégalais et décliner votre parcours?

Je suis artiste auteur compositeur Sénégalais. Je suis également producteur. Je suis né et j’ai trouvé ma famille faire la musique. J’ai grandi dans ce milieu et cet environnement. C’est à l’âge de 15 ans que j’ai décidé d’en faire une carrière. Je suis de Tambacounda. Je suis de la famille Ibrahima Cissokho, Tambani Cissokho, Banna Cissokho. Notre descendance est du Mali, nous avons des liens de parenté avec feu Soundioulou Cissokho.

Avant d’entamer ma carrière solo, j’ai collaboré avec beaucoup de musiciens Sénégalais Baaba Maal, Omar Pène, Youssou Ndour, Kandia Kouyate. C’est dans le cadre de concerts en Europe. Par contre pour Baaba Maal, j’ai joué dans son album Sangoul. Nous avons participé à la réalisation de ce produit.

Pourquoi le choix de vous installer en Europe et non au Sénégal

Je suis entre le Sénégal et l’Angleterre. Je suis parti chercher de l’expérience mais pas pour m’installer là bas. J’ai la chance de rencontrer beaucoup d’artistes. J’en suis déjà à mon quatrième album. J’ai capitalisé beaucoup d’expérience qui est le fruit de ces multiples collaborations.

On compte installer notre maison de disque au Sénégal et dans un moyen terme nous installer au Sénégal pour imposer notre musique.

Parlez nous de votre album « Tambacounda Express »?

« Tambacounda express » est sorti l’année dernière. C’est mon quatrième album. En Europe, l’album connait déjà un succès. Il est nominé par « songline » un magazine en Angleterre ten top of the world.

Depuis quelques temps la musique Mandingue connait une belle Percée. Cette réussite est due à quoi selon vous?
C’est une musique qui existe depuis longtemps. C’est une musique traditionnelle avec beaucoup de sonorités comme le Jimbassing. Je peux même dire que le Mbalakh est inspiré de la musique Mandingue. C’est une musique très riche et très ancienne. C’est un patrimoine en fait. Il est de notre devoir de porter haut le flambeau de cette musique Mandingue et nous comptons jouer pleinement notre partition pour cela.

Est ce qu’il y’a des collaborations en vue avec des artistes planétaires comme Sidiki Diabaté?

Ce sont des projets. Je travaille avec certains de ses collaborateurs. Pas seulement avec lui d’ailleurs, je suis pour l’ouverture. Tout ce qui peut faire rayonner la musique Africaine, je suis partant

 

 

Pensez vous que ce sera facile de vous imposer au Sénégal vue la forte influence du Mbalakh?

Le Mbalakh est un genre consommé par une minorité. Comme on dit le Mbalakh est un anti stress, c’est une musique agréable. Mais on sait ce que l’on vaut. Nous savons que les Sénégalais sont des connaisseurs et c’est la raison pour laquelle nous comptons leur proposer de la qualité. Je ne suis pas contre le Mbalakh mais il y’a d’autres sonorités qu’il faut explorer

Je suis ouvert à la collaboration avec les autres artistes. La musique ne doit pas être uniformisée. C’est la somme des différences qui doit constituer une originalité. Et c’est très important dans la musique moderne.

Réalisé par Amadou Lamine MBAYE

1 COMMENTAIRE
  • Cool boy

    International musicien diabel Cissokho
    Notre fierte

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