La Dynamique pour une transition agroécologique au Sénégal (DyTAES) a approuvé la décision du gouvernement d’interdire les exportations de graines d’arachide. Ils ont exprimé leur satisfaction ce mardi lors de la cérémonie de bilan de leur quinquennat.
« Je pense que c’est une bonne idée. L’arachide est vendue à des pays étrangers qui la transforment dans leurs usines. L’huile est ensuite ramenée au Sénégal et vendue à des prix plus élevés », a souligné Babacar Diop, représentant du Cadre de Réflexion et d’Action sur le Foncier au Sénégal (CRAFS).
Cependant, selon lui, cette mesure est un tournant pour les politiques agricoles. En amont, l’État doit encourager une industrialisation forte pour transformer localement l’arachide et, à terme, garantir l’autosuffisance en huile. C’est à partir de ce moment-là que les prix deviendront accessibles aux consommateurs sénégalais.
Amadou Kanouté, directeur exécutif de Cicodev et membre de DyTAES, abonde dans le même sens.
« Si le pays veut ajouter de la valeur et créer de l’emploi, il faudra produire et transformer localement », a-t-il déclaré.
Pour ce membre de DyTAES, le Sénégal et d’autres pays africains ne peuvent se contenter d’être des producteurs de matières premières exportées à l’état brut.
M. Kanouté précise que le développement repose sur la production, la transformation et la consommation locale. « Une décision comme celle-ci doit être accompagnée de mesures assurant des prix rémunérateurs pour les producteurs, et c’est à saluer… »