Sur la toile n’importe qui peut insulter n’importe qui. Faire des assertions diffamatoires sur lui, parler de sa vie privée, porter atteinte à l’intégrité de sa personne. Quel recours? Rien. Il faut se résoudre à l’idée que c’est la règle du jeu.
Dans un tel jeu de vices où on a eu droit à des épisodes sinistres de filles nues sur le net pour une histoire de sombre vengeance, des couples brisés à cause de l’obsession de tel ou tel autre qui avait un compte à régler, des hommes et femmes harcelés, traqués, qui payent le prix fort aux connections sociales sur fond de bêtises et d’oisiveté. Des profils inconnus qui s’acharnent et bousillent la vie des gens.
Car que l’on s’y trompe pas, ces types de réseaux s’ils ne sont pas utilisés pour se concerter, lier des contacts productifs, apprendre, s’ouvrir des opportunités de travail et d’embauche, chercher des stages, préparer une belle carrière professionnelle, ils sont tout bonnement inutiles. Passer la journée à draguer, se faire draguer, commenter, « liker », taguer, poster la dernière photo, montrer des choses qui devraient être occultées, raconter ses relations, impliquer d’autres gens dans ce déballage… franchement inqualifiable.
Mais on s’en fiche que vous ayez mangé chez tel et que votre assiette était composée de telle ou telle autre manière. Qui se soucie du fait vous avez pris le bus pour se rendre au boulot avec photo à l’appuie pour attester de la véracité du fait? Mais tout ceci, aussi insignifiant qu’il soit est moins grave que d’atteindre à la vie des autres. S’immiscer dans l’existence des autres pour leur faire du mal, en toute impunité.
Voici ce qui pose problème. Qui est responsable? Qui doit protéger les usagers du net et des réseaux sociaux? Car on ne peut pas dire, au nom de la liberté, que tout est permis. Cacher comme un lâche derrière un clavier, sous une fausse identité ou volant celle d’une autre, je tape ce que je veux, je cause du tort aux gens et je suis sûr que c’est cool, puisque cela passe comme une lettre à la poste, ni dérangé, ni questionné, encore moins obligé de répondre de ses actes et d’assumer.
La toile est un monde merveilleux, certes, mais il est aussi dangereux. C’est la vérité que l’on doit garder à l’esprit en surfant pou éviter de se faire mal.