Le rapport 2024 de l’Initiative pour la Transparence dans les Industries Extractives (ITIE), rendu public ce mardi, confirme la prépondérance des ressources naturelles dans l’économie nationale. Les données révèlent une domination marquée de l’or, de l’acide phosphorique et du pétrole brut dans la balance commerciale.
L’or conserve une position stratégique au sein des exportations du secteur extractif. Selon les chiffres divulgués, le métal jaune représente 44 % des ventes à l’étranger, pour une valeur estimée à 501,95 milliards de FCFA. Cette performance est talonnée par l’acide phosphorique, un pilier historique issu de la transformation du phosphate. Ce produit, essentiel pour les marchés internationaux des engrais, occupe la deuxième position avec 25 % des exportations, générant ainsi 287,52 milliards de FCFA.
Parallèlement aux mines, le secteur des hydrocarbures affiche une dynamique impressionnante. Les exportations liées au pétrole brut dépassent désormais les 641 milliards de FCFA, soulignant l’évolution rapide de la structure des recettes d’exportation. D’après « Sud Quotidien », ces résultats illustrent la forte dépendance du pays vis-à-vis de ses ressources naturelles. Cette montée en puissance s’inscrit dans un contexte où l’entrée en production du champ de Sangomar a considérablement renforcé les finances publiques, faisant passer les revenus de l’État issus des hydrocarbures de 30,65 milliards de FCFA en 2023 à 77,70 milliards de FCFA en 2024.
Ces performances relancent le débat sur la gestion de cette manne financière. Le rapport met en exergue la nécessité d’accroître la transparence et de favoriser la transformation locale des matières premières. L’objectif demeure de maximiser l’impact de ces ressources sur le développement économique et social, en assurant une gouvernance rigoureuse au profit des populations.
