Indice de perception de la corruption: Le Sénégal reste dans la zone rouge !

Tansparency international a publié ce jeudi 23 janvier, les résultats de l’indice de perception de la corruption de l’année 2019. Constat, le Sénégal est resté dans la zone rouge. Selon Birahim Seck, cela est dû à un affaiblissement réel de la volonté politique de lutter contre la corruption, à une situation de mal-gouvernance actée par un déficit criard de reddition des comptes et à un accroissement croissant de l’impunité. 

Quarante cinq sur cent. C’est le score du Sénégal pour l’année 2019. Le même score de l’an dernier. Il en est ainsi depuis 2016.  Mais le cas du Sénégal hante – visiblement – le coordonnateur du Forum civil. « En 2016, le Sénégal a obtenu une note de 45 sur 100 points, en 2017, le Sénégal reste toujours dans la zone rouge avec la même note, en 2018 il reste toujours dans la zone rouge avec la même note. A ce niveau, les mêmes constats demeurent par rapport aux scores du Sénégal. Le pays a cessé de progresser depuis. Résultats pour l’année 2019, le Sénégal maintient sa position avec 45 sur 100« , a déclaré Birahim Seck précisant que pour l’IDC, le rang n’est pas important puisque le nombre de pays change.

Causes de la stagnation 

La situation du Sénégal, après une période de progression – 36 sur 100 en 2012, 41 sur 100 en 2013, 43 sur 100 en 2014, 44 sur 100 en 2015 – s’explique , selon M. Seck, par un refus de la Cour des comptes de publier les rapports sur la gestion des ressources publiques et du patrimoine. A ce phénomène s’ajoute l’inertie du Président de la République face à la non-publication des rapports et au refus « d’un membre du gouvernement à répondre à la justice à savoir l’ancien ministre charge de la micro-finance et actuellement ministre en charge de l’industrie« , a détaillé Birahim Seck.

Autres causes

Le Forum civil pointe du doigt la non-transmission d’affaires relevées par les organes de contrôle à la justice. Il y a aussi, note, M. Seck, le déficit d’indépendance de la justice par les acteurs du secteur, le maintien de l’illégalité au sein d’instances de régulation: l’Armp et la Cena. « Aujourd’hui, le directeur général de l’Armp a épuisé trois années illégales et il est toujours maintenu et ça affaibli complètement le système de passation des marchés publics« , a notamment souligné le coordonnateur du Forum.

Arrêt des activés de la CREI

Le phénomène de la stagnation du Sénégal dans la zone rouge s’explique aussi par l’arrêt « inexplicable et inexpliqué » de la politique de la traque des biens mal acquis. « Nous en profitons pour demander à nouveau que la justice se saisisse de la traque  contre les 25 personnalités qui ont été citées dans le cadre de la procédure par l’ancien Procureur spécial, Monsieur Alioune Ndao. La traque des biens mal-acquis doit impérativement continuer, même si on doit réformer la CREI (…)« , dit M. Seck.

Impunité 

La stagnation du Sénégal dans la zone rouge est aussi causée par l’impunité galopante « voulue et entretenue » par le chef de l’Etat. Elle se manifeste aussi par l’inertie de l’Assemblée nationale et de la justice devant les affaires Bictogo, du Prodac.

Pays africains en dehors de la zone rouge

Au niveau africain, seuls six pays sont en dehors de la zone rouge. Les Seychelles (66 sur 100), le Botswana (61 sur 100), le Cap-Vert (58 sur 100), le Rwanda (53 sur 100), l’Ile Maurice (52 sur 100), et la Namibie (52 sur 100). A noter que le Rwanda a perdu 3 points par rapport à l’an dernier.

Pays de l’Umeoa et de la Cedeao

Aucun pays de l’Union Monétaire Ouest Africaine (UMOA) n’est en dehors de la zone rouge. De ceux de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao), seul le Cap-Vert – avec une note de 58 sur 100 – est en dehors de la ligne rouge. Ce pays a fait un bond d’un point par rapport à 2018 où il était à 57 sur 100.

Recommandation du Forum civil

Pour sortir de cette zone rouge et atteindre le niveau des six, le Forum civil propose au gouvernement de donner plus de force et de vigueur à l’acte III du PSE dans ses composantes, gouvernance et institution. L’objectif est de promouvoir la lutte contre la corruption et la reddition des comptes.

Plan et axes

Un plan progressif et efficace (Ppe), négocier entre l’exécutif, l’Assemblée nationale, la justice, l’Ofnac, le secteur privée et la société civile est nécessaire  pour rejoindre le bloc des six pays. Selon Birahim Seck, ce plan comprendrait trois axes: compléter le dispositif juridique de prévention de lutte contre le corruption notamment en adaptant les lois sur l’axé à l’information sur la prévention des conflits d’intérêt et sur le financement des partis politiques en particulier une loi sur l’encadrement des campagnes électorales. « Il faut une loi sur la protection des lanceurs d »alerte, une loi aussi sur l’interdiction des hauts cadre des régie financières de faire de la politique. Il convient aussi d’accompagner l’Ofnac dans le travail de révision de loi sur la déclaration du patrimoine. Mettre en place un organe censé de recouvrement et de la gestion des biens mal acquis« ,  a-t-il détaillé.

Le deuxième axe du plan, c’est de travailler à changer le comportement du citoyen et des acteurs de la gouvernance pour plus d’intégrité notamment en mettant en oeuvre des programmes d’éducation à la citoyenneté active et à rendre opérationnel la stratège nationale de promotion de la citoyenneté.

L’axe trois du plan consiste à faire des sanctions positives pour célébrer l’intégrité et établir un ordre de distinction national sur la question. Faire des sanctions négatives en luttant efficacement contre l’impunité. Le Forum civil recommande aussi la réforme et le maintien de la Crei. Il recommande à l’Etat de travailler à un audit exhaustif sur les réserves financières et le patrimoine foncier des institutions de protection sociales comme l’Ipres et la Caisse de sécurité sociale ainsi que toutes les transactions immobilières réalisées par la Caisse de dépôt et des consignations (Cdc) et par l’Artp.

Organes de contrôle de l’Etat

Le Forum civil recommande à l’Ige, à la Cour des comptes, à l’Ofnac, à l’Armp de publier les rapports d’audit sur la reddition des comptes.

5 COMMENTAIRES
  • J en ris

    Bira mbeureung deye seck et vous scs elle est où votre caisse?
    ? Cartes sur table chien de salon 

  • Diouf

    Très belles recommandations, malheureusement ce gouvernement ne donnera aucune réponse positive. Il favorise même la mal gouvernance.c’est honteux ce qui se passe dans ce pays.

  • Malick Diallo

    les chefs detat de lumoa cette zone est la zone les plus conronpu dafrique en partuculier le senegal ou le president encourage les malfaiteurs un excemple les 94 milliards est le cas de aliou sall personne ne pipe mot cest une vraie honte pour le senegal est pour lafrique les preuves sont la comme ont dit le bien male acquis ne se profite sil le paye pas ici il le payera au laudela inchalla celui il est le plus grand conronpus de lannee 2019 il a porter prejudice des milliers est de milliers de senegalais cest eux seule qui vie dans ce pays marabouts haut fonctionnaire politicien s griots il sont sale il mange du riba les autres sont laisser a eux meme fraiment ces dur il nont acun pitier sur les citoiyens il sont pas humain ce pays est sale il nous traitent comme des esclaves sans pitier ce president me fait honte il a endormie tous les senegalais par la compliciter des sois disants marabouts les vraie marabouts sont partie ou vas se pays moi je defend ce pays bec est ongle il faudra liberez les honnetes gens la verite triopheras un jour dieu nsime pas linjustice

  • Mohamed Seck

    Donc les 6 pays en dehors de la zone rouge font partie des plus riches d’Afrique: la bonne gouvernance y est pour
    quelque chose. Pour les autres, francophone et quelques autres anglophones, un système leur est imposé et ils
    n’arrivent pas à en sortir: le sommet de l’État ramasse les miettes que leur laisse le capitalisme prédateur qui pille
    leurs économies

  • Mohamed Seck

    Donc les 6 pays qui dominent le classement font partie des plus riches d’Afrique: la bonne gouvernance y est pour
    quelque chose. Pour les autres francophones surtout et quelques autres anglophones, le système qui leur
    est imposé préservant des miettes pour les élus publics au sommet de l’État que leur laisse le capitalisme prédateur
    ne leur offre aucun autre choix sauf à se débarrasser de ce système pour repartir du bon pied.

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