Incendie du puits de gaz de l’usine Fortesa : Les flammes toujours pas éteintes

Les flammes ne sont toujours pas éteintes à l’usine de gaz de Fortesa à Gadiaga. Il faudra encore plus de temps pour maîtriser l’incendie qui s’est déclaré il y a une semaine, a indiqué samedi, l’expert en sécurité incendie, ancien officier des sapeurs-pompiers, Colonel Mamadou Fofana. Il estime que les populations autour de l’usine doivent être déplacées.

L’analyse du Colonel Fofana repose sur deux points qu’il convient de prendre en compte dans le cadre de cet incendie de l’usine de gaz de Fortesa.  » La première, c’est la nappe souterraine. On ne connait pas la quantité, on ne connait le diamètre par lequel il est entrain de s’échapper pour arriver dans le milieu atmosphérique. La pression de sortie, on ne la connait pas. Ensuite, le feu s’étant déclaré, il y a eu un violent incendie. Il y a une température de rayonnement qui passe du point centre vers 2000 degré jusqu’à 400 degré aux alentours« , a explique sur Rfm l’expert indiquant que cela constitue une première difficulté pour les services de secours en ce sens que « chaleur est telle qu’ils ne pourront pas s’approcher« .

Deuxième point…

Le deuxième point poursuit l’ancien officier des sapeurs-pompiers, c’est qu’il y a des risques d’explosions secondaires. « J’entend que les installations qui ont été utilisées pour forer le puits, y en a qui vont fondre, d’autres qui vont se désintégrer. Et ça va faire des débris. Donc, ceux qui sont aux alentours peuvent recevoir des débris. Ensuite il y a la projection de l’ensemble de ces matériaux là. Donc, voila ce qui fait aujourd’hui, que ne pouvant pas s’approcher et n’ayant pas une technique adaptée pour faire l’extinction, la mort de ce feu là n’est pas pour demain« , a-t-il détaillé.

Populations environnantes

Selon le Colonel Fofana, il urge également d’évacuer les gens qui sont tout au tour. Et de souligner que la logique voudrait « qu’une installation comme ça, doit être installée au moins entre 3 et 5 km d’une caserne principale« . Ce qui, a-t-il regretté, n’est pas le cas. « Le problème a été dit dès le départ. Dans l’étude d’impact environnemental, on devrait définir la zone dans laquelle l’usine devrait être implantée. Dans cette zone là, on y ajoute trois projections : celle du sol et ressources, celle de la population environnante et ensuite celle de l’atmosphère« , a-t-il conclu.