Iliman N’diaye : « il y a quelque chose que je n’ai jamais dit, même à mes parents » (interview)

Dans une interview réalisée par nos confrères de So Foot et parcourue par Senego, Iliman N’Diaye, joueur des Lions de la Téranga et meilleur buteur de Sheffield United, se confie sur sa vie et son parcours. Nous avons choisi quelques extraits de cette interview qui permettent de mieux connaître ce jeune talent.

Interviewer : Quels souvenirs as-tu de ton enfance en Normandie ?

Iliman N’Diaye : J’ai forcément beaucoup de souvenirs de mes entraînements avec mon père sur les terrains, avec mes amis ou bien dans mon premier club, le FC Rouen Sapins. Le terrain d’entraînement n’était pas loin de la maison. Je faisais tout le temps du foot, avant d’aller à l’école tôt le matin avec mon père, pendant l’école, après l’école, puis j’allais à l’entraînement. Quand je n’y allais pas, je disais à mon père : « C’est dommage, je voulais m’entraîner », j’aimais trop ça. Même quand j’étais fatigué, j’y allais. Je n’avais que ça à faire, en vrai.

Interviewer : C’était quoi un entraînement type avec ton père ?

Iliman N’Diaye : Il m’entraînait beaucoup au dribble. On avait des mannequins, des cônes, je passais ma journée à dribbler, puis à terminer ces parcours par de la finition. On faisait aussi du freestyle, de la course. Pourquoi faisait-il tout ça avec moi ? Je pense que c’est lié au Sénégal. Quand j’avais un an, je suis parti habiter au Sénégal chez mon grand-père, pour voir la famille, et dans la maison, je shootais dans tout ce que je voyais par terre. Puis dans un ballon, mon premier, que mon grand-père m’a acheté. Ça part de là.

Interviewer : Dans la vie, ton père est chorégraphe. Que représente le freestyle dans ton jeu ?

Iliman N’Diaye : Mon père avait un groupe de danseurs, c’est lui qui créait les chorégraphies, puis ils partaient ensuite faire des représentations. Dans les entraînements qu’il me faisait faire, je reproduisais quelques-uns de ses pas, de ses mouvements avec le ballon. Il y a des dribbles que je fais aujourd’hui qui sont liés à ses pas de danse. Ça m’a permis de travailler mes prises de balle, mes touchers de balle. C’est pour cela que je fais beaucoup de feintes de corps.

Interviewer : Comment est-ce que tu as atterri à Sheffield ?

Iliman N’Diaye : Après ces échecs, via quelques connaissances, j’ai atterri dans un club de cinquième division qui s’appelle Boreham Wood. Moi ça m’allait, je voulais avant tout jouer, quitte à, dans un second temps, jouer rapidement plus haut. J’étais persuadé que ça allait marcher, il n’y avait pas d’autres plans B que le foot. Les autres métiers ne m’intéressent pas, il n’y a que le football.

Interviewer : Qu’est-ce que tu aimes bien faire à côté du foot ?

Iliman N’Diaye : Il n’y a que le foot, enfin… Si, il y a quelque chose que je n’ai jamais dit, même à mes parents : j’aimais bien entendre mes sœurs faire de la musique, du piano, de la flûte, de la guitare. Elles faisaient de la musique et du sport, alors que moi, je préférais dire que je ne voulais faire que du foot. Sauf qu’en vrai, j’aimais bien quand ma sœur jouait du piano. J’aimerais bien apprendre à mon tour.

Interviewer : Comment tu te sens avec le club de Sheffield aujourd’hui ?

Iliman N’Diaye : J’ai un très bon rapport avec les fans. La première année, je n’avais joué que dix minutes en Premier League pour mes débuts (défaite 5-0 sur la pelouse de Leicester, le 14 mars 2021, NDLR). Ils n’avaient pas trop eu le temps de me découvrir, mais en Championship, on a pu nouer une belle relation. Ils sont tout le temps derrière moi, ils ont créé des chants pour moi… J’ai le sentiment d’avoir beaucoup progressé grâce au club.

Interviewer : C’est qui le mec le plus drôle dans le vestiaire de Sheffield ?

Iliman N’Diaye : Je dirais Rhian Brewster. Tout ce qu’il fait, c’est fou. C’est le plus bruyant dans le vestiaire, il crie, il est drôle. S’il m’a déjà fait une blague, caché des affaires ? Non, on ne rigole pas avec moi. (Rires.) Ils me connaissent !

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