« Il faut arrêter ce suicide collectif… » (Par Banda DIOP)

Soutien et compassion aux familles dévastées par ces naufrages. Il est bien possible de rester au Sénégal et réussir. C’est juste une volonté, un vœu réalisable par la grâce de Dieu !

l’accentuation du sous-emploi, l’accroissement de la pauvreté, la généralisation du chômage, la précarité et la faible rémunération du travail sont entre autres les raisons de l’immigration.

Ou encore les causes économiques, politiques, naturelles, éducationnelles, psychologiques, institutionnelles, volontaires, diplomatiques, d`affaire ou de réunion.

Très normal d’avoir une ambition pour soi, pour sa famille, pour sa patrie, quoi de plus noble? Il faut savoir que le monde ne s’est pas réalisé en un seul jour.

Ces raisons ou causes ne pourront pas être une explication par rapport aux voies suicidaires empruntées par nos jeunes candidats à l’immigration.

«De tout le temps il est difficile de dissuader un jeune garçon ou une jeune fille d’avec son amant ou amante.» C’est de la même manière qu’il est difficile de dissuader un jeune qui veut tenter l’émigration, surtout que nous sommes dans un monde de récession économique généralisé.

Oui pour l’émigration choisie, encadrée et normée.

Pourquoi abandonner son atelier d’artisanat, ou son tâcheronnat dans le formel ou l’informel pour embarquer dans une embarcation de fortune en haute mer avec un taux élevé de déperdition.

Les raisons sont très nobles certes :

Quid je veux sortir ma famille de la vulnérabilité
Quid je veux honorer mes parents
Quid il est impossible de réussir au Sénégal
Quid les revenus sont faibles
Quid pourquoi lui ou elle et pas moi

En retour il faut se poser la question de savoir:
Quel est le secret des jeunes qui trouvent leur créneau ici et dans les programmes de l’Etat ou bien à partir de leur ingéniosité ou imagination fertile?

En dernier ressort il est même possible d’immigrer par des voies légales, il faut juste se donner la patience d’accomplir les formalités éligibles devant les autorités frontalières.

Pourtant il y’a des programmes et politiques publiques, même s’il s’avèrent inefficaces pour accompagner les jeunesses entreprenantes ambitieuses.

C’est un secret de polichinelles d’évoquer l’improductivité des politiques publiques pour l’employabilité des jeunes, certes «tout n’est pas rose», mais rien ne vaut cette tragédie en haute mer pour rallier l’autre continent.

L’Etat devant la récurrence de ces naufrages doit tirer toutes les conséquences pour endiguer le mal. Même s’il est quasiment impossible de repérer cette clandestinité qui assombrit l’avenue tout un pays et même au delà.

Selon l’OIM, 2100 naufragés ont disparu de nos côtes entre 2014 et 2022. Ce nombre semble être en dessous de la réalité si on prend en compte la multitude des lieux d’embarcations.

Banda DIOP
Citoyen sénégalais

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